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Nawal As-Saadawi
Nawal As-Saadawi
L’émancipation des femmes ..
Qui est-elle ?
Nawal As Saadawi est une écrivaine engagée, médecin psychiatre
et combattante féministe. Elle est née le 27 octobre 1931
à Kafr Tahla, au nord du Caire, et morte le 21 mars 2021 au Caire,
en Égypte. Une grande figure de l’émancipation des femmes dans
le monde arabe.
Elle fut excisée à l’âge de 6 ans. Sa famille compte neuf enfants.
Contrairement aux anciennes habitudes, ils sont tous allés à l'école,
garçons et filles. Nawal As Saadawi était une brillante élève. En 1949,
elle entre en faculté de médecine.
Une fois diplômée de l’université du Caire en 1955, elle s'en allait
étudier à l'université Columbia, à New York aux USA.
Toujours dynamique, une fois diplômée, elle retourne exercer dans son village
natal. En 1966, elle est nommée Directrice Générale de la Santé Publique
au Ministère de la Santé du Caire.
Pour avoir publier, en 1969, son livre la femme et le sex , elle fut
révoquée , en 1972, de son poste au ministère de la santé.
Le magazine Health , dont elle était éditrice responsable est interdit
et ses livres sont censurés.
En 1976, elle est ecrivaine à l’Institut supérieur de
littérature et de science. De 1978 à 1980, elle est chercheuse à la faculté
de Médecine de l’université Ain Shams, au Caire. Au liban, elle est conseillère
pour la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique
occidentale.
Elle divorce de trois hommes, un étudiant en médecine, un riche
traditionaliste, puis un médecin et romancier.
Ses combats
En 1981, elle s’oppose à la loi du parti unique édictée par
Anouar el-Sadate . Elle est alors arrêtée et emprisonnée le 6
septembre de cette année dans la prison de Qanatir, parmis les
1536 hommes et femmes de toutes les tendances politiques, considérés
dangereux pour son régime. Elle est libérée le 25 octobre, après trois
mois d'incarcération et l'assassinat de Sadate, sous le régime
du président Hosni Moubarak.
En 1982, elle crée l’association AWSA, Arab Women’s Solidarity Association.
Après son roman La Chute de l’iman, en 1987, publié au Caire,
elle commence à recevoir des menaces de la part de groupes fondamentalistes.
Lorsque son nom apparaît sur une liste fondamentaliste de condamnés à mort,
elle s’envole avec son mari pour les États-Unis, où elle enseigne à
l'université Duke et à l'université d'État de Washington à Seattle.
En 1991 l’association AWSA est interdite, et Nawal, menacée de mort
par des extrémistes religieux, s’exile aux Etats-Unis avec son mari.
Elle sera de retour en Egypte, en 1996.
Accusée d’apostasie en 2001, sa critique de l’Islam radical
Lui vaut encore une fois d’être menacée de mort. Un procès pour apostasie est lancé
contre elle et on tentera même de la faire
divorcer de force de son mari.
En janvier 2007, elle publie une pièce de théâtre intitulée Dieu
démissionne de la réunion au sommet . Jugé blasphématoire par
l’université islamique du Caire, ce livre est retiré de la vente
avant même l'ouverture du procès qui lui est intenté sur plainte
de l'Université al-Azhar pour apostasie et non-respect des religions.
Elle s'exile à nouveau. Une pétition est lancée. En 2008, elle gagne
son procès et regagne l'Égypte mais elle continue à enseigner aux États-Unis.
Le 3 février 2011, elle apporte son soutien aux manifestants de
la place Tahrir au Caire, pour le départ de Mohammed Hosni
Moubarak. Le 8 mars 2012, elle est à l'initiative, avec sept autres
femmes arabes, de L'Appel des femmes arabes pour la dignité et l'égalité.
Ses oeuvres littéraires
Nawal El Saadawi est l’auteure d'une cinquantaine de livres.
Elle a commencé à ecrire dans des journaux et des magazines.
Ses premiers romans sont parus dans les années 1950. Voici
les plus connus:
• Mémoires d’une femme docteur , 1958 .
• La Femme et le Sexe, traite de sexualité, de
religion et du traumatisme de l’excision, et d'autres
sujets tabous, 1969.
• Elle n’a pas sa place au paradis, critique ouverte du
système patriarcal et des sujets tabous, tel que l'excision,
l’avortement, la sexualité, et les différentes
formes d’oppression des femmes, 1972.
• Femme au degré zéro, témoignage à l’université
Ain Shams sur la santé mentale des femmes, 1975.
• Ferdaous, une voix en enfer, roman où l'auteur,
psychiatre rapporte les propos de Ferdaous, une prisonnière
qui sera exécutée, paru en Egypte en 1975.
• La femme et la lutte psychologique, essai, 1976.
• La Face cachée d’Ève, 1977.
• Le Voile,
lors d’un séjour à Addis-Abeba où elle révèle ses
pensées au lecteur, mais pas à son amant, 1978.
• La Chute de l’iman, 1987.
• La découverte et la publication, tel quel, quarante
cinq ans après l'avoir écrit,
Mémoires d’une enfant prénommée Souad, 1990.
une oeuvre de jeunesse qui exprime déjà son esprit critique.
• Dieu démissionne de la rencontre au sommet, 1996.
• Mémoires de la prison des femmes , relate l'épisode
relatif à son incarcération, 2002.
• Isis,
une pièce à la fois drôle et caustique, 2008.
• C’est le sang, un roman paru à Beyrouth,
témoigne pour l'émancipation féminine, et contre
des lois pseudo-religieuses, 2014.
Elle a reçu de nombreuses distinctions sous forme
de prix en littérature.
Titre
Nawal As Saadawi est une écrivaine, médecin psychiatre, et
féministe égyptienne.
Pendant ses trois mois d'incarcération sous le régime d'Anwar As Sadate,
elle a utilisé son temps pour écrire son livre "Mémoires de la prison
des femmes", sur un rouleau de papier toilette, avec un crayon à
sourcils introduit par une prisonnière. Ce livre est publié en 2002 à Londres.
«Je continuerai à écrire. J’écrirai même s’ils m’enterrent,
j’écrirai sur les murs s’ils me confisquent crayons et papiers ; j’écrirai par terre,
sur le soleil et sur la lune… L’impossible ne fait pas partie de ma vie», dit-elle
dans son livre "Mémoires de la prison des femmes", 1983
Grâce à ses combats, l’excision des jeunes filles
devient un crime punissable et les mères célibataires
obtiennent le droit de transmettre leur nom de famille
à leurs enfants
-- Abdurrazzak Ajaja
octobre 2022
Pendant ses trois mois d'incarcération sous le régime d'Anwar As Sadate,
elle a utilisé son temps pour écrire son livre "Mémoires de la prison
des femmes", sur un rouleau de papier toilette, avec un crayon à
sourcils introduit par une prisonnière. Ce livre est publié en 2002 à Londres.
Ses œuvres sur la condition de la femme, sur l'intégrisme religieux et sur
les brutalités policières lui valent d'être poursuivie et contrainte à
plusieurs reprises à l'exil. Mais elle revient ensuite en Égypte.
Dans le monde arabe et bien au-delà, les écrits visionnaires de cette figure
radicale du féminisme et intellectuelle, n’ont pas fini d’inspirer des générations
avides de droit à la liberté et à l’égalité. In « Mémoires de la prison des femmes »
(2002), elle ponctue : «Je continuerai à écrire. J’écrirai même s’ils m’enterrent,
j’écrirai sur les murs s’ils me confisquent crayons et papiers ; j’écrirai par terre,
sur le soleil et sur la lune… L’impossible ne fait pas partie de ma vie».
Mémoires de la prison des femmes, 1983
Ici, je lui rend hommage.
“إن الإنسان بطبيعته يخشى الحقيقة أكثر مما يخشى الموت,وهذا شيء طبيعي تماماً لان الحقيقة مفزعة للإنسان أكثر من الموت”
― نوال السعداوي, الأنثى هي الأصل
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L'écriture est une activité qu’elle exerce depuis l’enfance.
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Elle a reçu de nombreuses distinctions sous forme
de prix en littérature.
parmi lesquelles
le prix du Conseil supérieur de littérature en 1974,
le prix littéraire de l’amitié franco-arabe en 1982,
le prix littéraire de Gubran en 1988, ou
le prix suédois Stig Dagerman en 2012.
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En 2007, à l'occasion de la remise du titre de
docteure honoris causa à l'université libre de Bruxelles,
Lansman Editeur publie Isis, une pièce à la fois
drôle et caustique, traduite de l'arabe par Xavier Luffin
et adaptée en français par Emile Lansman. Il s'agit d'une des
rares œuvres de l'auteure accessible en français.
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En 1978, lors d’un séjour à Addis-Abeba, elle rédige
Le Voile, où la protagoniste révèle ses pensées au lecteur,
mais pas à son amant.
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L'ouvrage Femme au degré zéro, édité en 1975,
est partiellement inspiré par ce que Nawal a pu collecter
comme témoignage à l’université Ain Shams sur la santé
mentale des femmes.
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«Elle n’a pas sa place au paradis», critique ouverte du
système patriarcal et des sujets tabous,
tel que l'excision, l’avortement, la sexualité,
les abus sexuels sur les enfants, et les différentes
formes d’oppression des femmes. L’oppression sexuelle et
sociale est mise en relation avec la doctrine religieuse dans
son court roman Elle n’a pas sa place au paradis, publié en 1972.
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Dans la prison pour femmes de Qanatir, elle a rencontré le personnage
principal, Fridaws, une femme abusée dans son enfance et dont
la recherche de liberté finit en quête de revanche et dans
le meurtre de son souteneur. Un psychiatre l’interviewe à
la veille de l'exécution. La mort lui semble une victoire :
« Je ne veux rien. Je n’espère rien. Je ne crains rien.
C’est pour ça que je suis libre. Parce que, tout au long de
notre vie, ce sont nos désirs, nos espoirs, nos craintes qui nous
asservissent. » Le livre a été traduit en français sous
le titre Ferdaous, une voix d’enfer par Assia Djebar et Assia Trabelsi.
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Nawal Saadawi est une écrivaine, médecin psychiatre et
féministe égyptienne.
Grâce à ses combats, en 2008, l’excision
des jeunes filles devient un crime punissable et les
mères célibataires obtiennent le droit de transmettre
leur nom de famille à leurs enfants
.
« Mon crime le plus grand est d'être une femme libre à
une époque où l'on ne tolère que les esclaves. Je suis
née avec un cerveau qui pense à une époque où l'on
cherche à tuer la raison.», a-t-elle déclaré..
Mémoires de la prison des femmes, 1983
Nawal fut excisée à l’âge de 6 ans.
Elle obtient par la suite une maitrise en santé publique à
l’Université Columbia à New-York où elle restera près de 10 ans.
Nawal est critiquée pour son ouverture d’esprit et sa critique
des extrémismes religieux et perd son poste au Ministère
de la Santé du Caire.
Après avoir écrit plusieurs livres critiquant l‘Islam intégriste,
dont plusieurs seront jugés blasphématoires et censurés par
l'Université islamique du Caire, Nawal al-Saadawi est accusée
d’apostasie et condamnée à mort à plusieurs reprises par des
groupes religieux radicaux.
Suite à des menaces grandissantes et plusieurs tentatives d’assassinat,
Nawal s’exile aux Etats-Unis où elle enseigne dans plusieurs universités.
En 2001, un procès pour apostasie est lancé
contre elle et on tentera même de la faire
divorcer de force de son mari.
Son mari depuis 1964, Sharif Hatata,
également médecin, auteur et activiste,
la soutient dans tous ses combats.
Suite à une campagne internationale en faveur de Nawal,
le procès et le divorce seront annulés
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Œuvre littéraire
Ses premières nouvelles ont été publiées dans des journaux et des magazines.
Ses premiers romans sont parus dans les années 1950. En 1958, elle fait ses
débuts de romancière avec Mémoires d’une femme docteur,
un roman partiellement autobiographique. Ce livre est considéré comme
l’œuvre fictionnelle pionnière dans le féminisme moderne du monde arabe,
même si, à la fin, la protagoniste révoltée accepte son sort.
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Son emprisonnement
lui a inspiré également d'écriture d'une pièce de théâtre sous le titre
Douze femmes dans Kanater.
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En 1990, elle publie un livre, tel quel quarante cinq ans après
l'avoir écrit, à l'origine, un cahier qu'elle retrouve qui date
de ses années de collège, où elle raconte la vie d'une jeune fille
Souad, sous le titre Mémoires d'une jeune fille appelée
Souad.
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