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La libérté d'expression et les médias

      Dans les pays de droit, la liberté d’expression est consacrée dans des chartes des droits et libertés. Ces chartes édictent que la liberté de pensée, de croyance, d’opinion et d’expression sont protégées en tant que garantie constitutionnelle fondamentale.

Les moyens de diffusion ou de communication , comme la radio, la télé ou la presse entrent aussi dans le cadre légal qui garantit la liberté d’expression, mais pas les réseaux sociaux . Il n’existe aucun texte de loi ni de jurisprudence qui encadre les réseaux sociaux. Les plateformes comme Google, Facebook , Twitter ou LinkedIn ont un immense pouvoir sur ce qui se dit en ligne.

Les réseaux sociaux comme tels sont des espaces privés. Ils ne sont donc pas concernés par les interdictions de brimer la liberté d’expression. Ce sont eux qui font la loi en la matière.

Mais est-ce qu'on peut dire tout ce que l'on veut sur les réseaux sociaux ? La réponse est oui, à deux exceptions précises qui constitent des délits et qui ne concernent que les personnes physiques:

1. Il est illicite de porter atteinte à la vie privée et au droit à l’image d'une personne. Par exemple, attenter à son honneur ou ternir sa réputation, alors quand c'est faux ou sans aucune preuve.

2. Il est illicite d’inciter à la haine raciale ethnique ou religieuse. Ça inclue l’apologie de crimes de guerre. Par exemple, pousser des tiers à manifester de la haine, de la violence ou de la discrimination à l'encontre de certaines personnes.

Les deux restrictions ne concernent que les personnes, c'est à dire les individus de l'espèce humaine. Les écrits, les dogmes et les religions rentrent dans le domaine des idées, et sont donc critiquables

À cette règle, s'ajoutent les valeurs étiques comme le respect, l'intégrité, la politesse ou la tolérance.

Chacun des médias présent sur le web a fixé lui même son nétiquette. Une nétiquette est un texte qui indique les règles de conduite applicables sur sa plateforme.

Sur Facebook, certains contenus peuvent être signalés et supprimés, notamment :

• Violences et menaces,
• Suicide ou automutilation,
• Intimidation ou harcèlement,
• Contenus explicites,
• Nudité,
• Identité et confidentialité,
• Propriété intellectuelle,


Sur YouTube, sont interdit les contenus suivants:

• Les comportements prédateurs,
• La violence explicite,
• Les attaques malveillantes, et
• Les contenus faisant la promotion d'actes
dangereux ou pernicieux.

Sur Twitter:

• Usurpation de l’identité d’une personne
ou d’une marque,
• Utilisation non autorisée d’une marque déposée,
• Information privée,
• Comportement abusif et menaces violentes,
• Exploitation sexuelle d’enfants, pornographie,
spam et abus.

-- Abdurrazzak Ajaja
Juin 2022