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La guerre des sables
Entre le Maroc et l'Algérie
La guerre des sables
Suite à plusieurs incidents frontaliers, la tension monte. Une guerre
ouverte eclata entre le Maroc et l'Algérie. C'était le 8 octobre 1963.
Elle n'a pas duré un mois, et cessa le 5 novembre 1963. C'est la
guerre des sables.
Sur le terrain, il n'y avait pas que les deux parties. Avec les algériens,
leurs venant en aide, se trouvaient des cubains et des égyptiens . Il
y avait même l'ancient président Hosni Moubarak parmis les
officiers aviateurs égyptiens capturés.
Les conflits ont commencé à Tindouf et Hassi Beïda , puis s'étend
au nord, à Figuig. L'Organisation de l'unité africaine intervient,
se réunit les 29 et 30 octobre 1963, à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne,
et obtient un cessez-le-feu définitif le 20 février 1964.
La frontière, inchangée, revient à son tracé colonial. Voilà tout.
Mais pourquoi y avait-il cette guerre ?
La princiale cause est toute simple. Le Maroc veut ses terres. Autour
d'elle, gravitent l'imprécision du tracé colonial de la frontière,
le Grand Maroc, proclamé par le parti de l'Istiqlal,
la présence d'importants gisements miniers, le refus d'Ahmed
Ben Bella de se conformer à la convention du 6 juillet 1961,
à Rabat entre le roi Hassan II et Ferhat Abbas,
président du GPRA.
Le protectorat français prend fin au Maroc Le 2 mars 1956 .
Le Maroc soutenait le FLN algérien. les villes d'Oujda, mais
surtout de Figuig étaient devenues des bases arrières pour soutenir
l'indépendance algérienne. Houari Boumédienne , lui même,
en tête des insurgés qu'abritait Figuig.
Afin de mettre un terme à ce soutien, la France propose alors
au Maroc de lui restituter ces territoires et la mise en place d'une
organisation commune des régions sahariennes,(OCRS).
Cette organisation sera chargée d'exploiter les gisements miniers
du Sahara récemment découverts. Le roi Mohammed V refuse cette
proposition, considérant que le problème frontalier sera résolu
après l'indépendance de l'Algérie. Il décède le 26 février 1961 .
Le roi Hassan II obtient un accord le 6 juillet 1961 avec le chef
du Gouvernement provisoire de la République algérienne, Ferhat Abbas
pour négocier, une fois l'indépendance algérienne acquise, le statut
de Tindouf et Colomb-Béchar.
Le 3 Juillet 1962, l'Algérie est crée, avec un président
provisoire Abderrahmane Farès , du 3 juillet 1962
au 25 septembre 1962. Il lui succède Ferhat Abbas, du
25 septembre 1962 au 27 septembre 1963. Vient ensuite
Ben Bella, du 27 septembre 1963 au 19 juin 1965.
Une coalition entre Ahmed Ben Bella et le FLN
évince Ferhat Abbas du gouvernement. L'accord du
6 juillet 1961 tombe à l'eau.
Le Maroc est indigné de cette ingratitude. Le parti de
l'Istiqlal republie sa carte irrédentiste du Grand Maroc.
Les tensions entre le Maroc et l'Algérie montent peu à
peu. Les deux pays renforcent leur dispositif militaire le
long de la frontière dès l’été 1963.
À partir du début septembre 1963, des troupes algériennes sont
entrées à Tarfaya. À la fin de ce mois, le Maroc commence à
récupèrer ses terres. Il reprend Tinjoub et Hassi Beïda
et avancent dans le sud vers Tindouf.
Le 8 octobre, lors d'une attaque surprise algérienne, des troupes
de l'ANP (Armée Nationale Populaire) tuent dix auxiliaires
marocains.
Le 5 octobre, les ministres des Affaires
étrangères Ahmed Reda Guedira et Abdelaziz Bouteflika
se rencontrent à Oujda pour préparer un sommet entre le roi
Hassan II et Ben Bella. Ce sommet n'aura jamais lieu.
Le cnflit, et ces ennemis venus d'ailleurs
Le 14 octobre 1963, les Forces armées royales du Maroc repoussent
les forces algériennes plus à l'est. C'est le début du conflit.
L'armée algérienne s'empare de Ich. Le 18 octobre, elle arrive
au bord de Figuig .
L'armée marocaine, commandée par le général Driss Ben Omar
El Alami , est mieux équipée et approvisionnée, tandis que
l'armée algérienne, commandée par Houari Boumédiène ,
expérimentée pour la guérilla mais mal équipée, souffre
de problèmes logistiques.
L’Algérie s'est fournie en armement auprès de Cuba et de l'Égypte.
De Cuba, un contingent de 686 hommes, avec aviation, artillerie
et blindés soviétiques T-34. De l’Égypte, 1000 soldats. Tout
ce ralliement aggressif pendant que le Maroc ne reçoit aucun
appui direct des pays occidentaux.
Après l'atterrissage d'urgence d'un hélicoptère algérien en
panne derrière les frontières marocaines le 20 octobre, cinq
officiers égyptiens l'occupant sont capturés ; trois colonels
égyptiens sont présentés à la presse. Le Maroc rompt ses
relations diplomatiques avec Cuba le 31 octobre, et rappelle
ses ambassadeurs en Égypte et en Syrie. 350 professeurs
égyptiens sont expulsés.
Le 25 octobre, environ 200 Algériens sont capturés près de Hassi Beïda.
Les Marocains parviennent jusqu'à 12 kilomètres de Tindouf pour
investir la ville.
Vers un cessez-le-feu
Une multitude de tentatives de négociations d'un cessez-le-feu
entre les deux belligérants a eu lieu, mais sans succès.
La première est celle de l'intervention du président tunisien,
Habib Bourguiba. La deuxième Du 15 au 17 octobre, à Marrakech,
avec la présence de l'empereur éthiopien Hailé Sélassié,
en tant que dirigeant de l'OUA. La troisième, avec le président égyptien
Gamal Abdel Nasser. La quatrième vient de la Ligue arabe. Ces deux
dernières ont été rejetées par le Maroc, compte tenu de leurs
caractères machiavéliques. Finalement, dans une conférence
à Bamako les 29 et 30 octobre, il a été négocié un cessez-le-feu,
pour le 2 novembre 1964, qui ne prendra effet que le
5 novembre 1963. Les frontières restent toujours françaises.
L'OUA , Organisation de l'Unité Africaine est l'oeuvre de
l'empereur éthiopien Hailé Sélassié, qui se ralie au principe
de l'intangibilité des frontières issues du colonialisme.
À Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, l'OUA intervient et établit
une zone démilitarisée le long de la frontière entre Figuig et Tindouf,
qui sera surveillée par des observateurs éthiopiens et maliens.
Un cessez-le-feu définitif est signé le 20 février 1964. Il
laisse alors une frontière qui suit le tracé qui reprend la
délimitation française, et marque la reprise officielle
des relations diplomatiques entre le Maroc et l'Algérie.
Le 15 juillet 1972, Houari Boumédiène et Hassan II signent
un traité qui délimite leurs frontières, en reprenant ce
tracé. L'Algérie ratifie le traité le 17 mai 1973. Le Maroc,
finalement, en mai 1989.
Et Après ?
La supériorité des forces marocaines, lors de cette guerre
est bien justifiée. En avril 1964, 379 prisonniers algériens
sont échangés contre 57 marocains. Le Maroc annonce un bilan
officiel de 39 morts, tandis que les pertes algériennes,
ont été jamais publiées. Plus tard, le 24 août 2021,
le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra
reconnaitra que le bilan dépasse les 850 morts.
-- Abdurrazzak Ajaja
novembre 2022
Titre
La guerre des sables. Je m'en rappelle assez bien.
C'était en octobre 1963. Les balles sifflaient au dessus
de nos têtes. Il était recommandé de ne pas trop circuler,
ni de descendre au jardin. Il fallait juste rester à l'intérieur
du ksar, essayer d'écouter le commérage des grands
s'il y avait de l'info. De temps en temps, j'entendais
des mots comme trahison, bakbashi, ...
Mais qu'est ce qui sepassait au juste ?
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