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Math - Limites




Limites


Suite récurrente

de la forme un+1 = f(un)



Rappels:

1. Théorème de la convergence monotone

Une suite croissante et majorée est convergente. Une suite décroissante et minorée est convergente

2. Théorème de la limite d'une fonction implicite:

Si f est continue sur un intervalle I telle que f(I) ⊂ I. Soit (Unn≥0) une suite réelle définie par un0 ∈ I et un+1 = f(n) pour n ≥ n0
Si (Unn≥0) est convergente vers l et l ∈ I, alors l est solution dans I de l'équation f(x) = x.


Exemple 1

Soit une la fonction f définie , sur l'intervalle I = [0;1], par

f(x) = x/(1 + x + x2)

(U≥0) une suite définie par u0 = 1 et un+1 = f(un)

1. Monotonie de la fonction f:

On dérive:

f'(x) = (1 - x2)/(1 + x + x2)

(1 + x + x2) est > 0

f'(x) = = 0 ⇒ (1 - x2)= 0

⇒ x = -1 (à rejeter) , x = 1


Tableau de variation



Dans l'intervalle [0;1], la fonction f est continue et strictement croissante.

f(I) = f([0;1]) = [f(0);f(1)] = [0;1/3]

⇒ f(I) ⊂ I

⇒ f(I) ⊂ I

2. a) On veut démontrer par récurrence : 0 ≤ un ≤ 1

• Pour n = 0 ⇒ 0 ≤ u0 = 1 ≤ 1 est vraie.

• On suppose que l'inégalité 0 ≤ un ≤ 1 es vraie

• L'est-elle avec n+1 ?

f(x) ⊂ I → ∀ x ∈ I f(x) ∈ I

un ∈ I puisque 0 ≤ un ≤ 1

un ⊂ I ⇒ f(un) ∈ I

f(un) = un+1. Don

f(un) ∈ I ou ≤ un+1 ≤ 1

Conclusion : La proposition 0 ≤ un ≤ 1 est vraie pour tout n ∈ N.

∀ n ∈ N, 0 ≤ un ≤ 1

b) On a un+1 - un = f(un) - un =

f( un) = un/(1 + un + un2) - un

= - un2(1 + un))/(1 + un + un2)

un) ≥ 0 . Donc:

f(un) ≤ 0 ⇒

La suite (un) est monotone décroissante

(un) est décroissante et minorée par 0. D'après le théorème 1: (un) est convergente.

lim un = l
→ +∞


On cherche l.

On a: 0 ≤ un ≤ 1 . f étant strictement croissante:

lim 0 ≤ lim un ≤ lim 1
n → +∞

devient

0 ≤ l ≤ 1

On applique le théorème 2: f(l) = l

f(l) = l/(1 + l + l2)

On a donc + l/(1 + l + l2) = l

⇒ l2(1 + l) = 0 ⇒ l = 0

Il vient:

La suite un converge vers 0.

3. a) Nous avons f(1/k) = (1/k)/(1 + 1/k + 1/k2)= f(k) = 1/(1 + k + 1/k)

k ∈ N*, 1/k ≤ 1. Donc :

1/(1 + k + 1/k) ≤ 1/(1 + k). Il vient:

f(1/k) ≤ 1/(1 + k)

∀ k ∈ N* k ≤ 1/(1 + k)

k = 1
f(1/k) = f(1) = 1/3 = 0.33
u1 = f(u0) = f(1) = 1/3 = 0.33

k = 2
f(1/2) = f(2) = 2/7 = 0.28
u2 = f(u1) = f(1/3) = f(3) = 3/13 = 0.23

k = 3
f(1/3) = = f(3) = 3/13 = 0.23
u3 = f(u2 ) = f(3/13) = f(13/3) =
(13/3) x (1/( 1 + 13/3 + (13/3)2))= 0.18

....

On aura toujours :

∀ k ∈ N* uk ≤ f(1/k)

On a: uk = f(uk-1)

La fonction f est continue et strictement croissante, sa fonction inverse l'est aussi, d'après le théorème de la bijection :

uk ≤ f(1/k) ⇒ f(uk-1)≤ f(1/k)

f-1 o f(uk-1) ≤ f-1 o f(1/k)

D'où:

uk-1 ≤ 1/k

On aura aussi

uk ≤ 1/(1 + k)

b)Nous avons

uk+1 = f(uk)= uk/(1 + uk + uk2)

Donc:

1/uk+1 = 1/f(uk)= (1 + uk + uk2)/uk

1/uk+1 - 1/ uk = 1 + uk ≥ 1

Avec uk ≤ 1/(1 + k), on aura :

1 ≤ 1/uk+1 - 1/uk = 1 + uk ≤ 1 + 1/(1 + k)

1 ≤ 1/uk+1 - 1/uk ≤ 1 + 1/(1 + k)

On fait la somme de k = 1 à k = n:

Σ 1 ≤ Σ1/uk+1 - Σ1/uk ≤ Σ1 + Σ1/(1 + k)

n ≤ Σ1/un - 1/u0 ≤ n + Σ1/(1 + k)

n ≤ Σ1/un - 1 ≤ n + Σ1/k , de k = 1 à k = n

n ≤ Σ1/un - 1 ≤ n + Σ1/k ,
de k = 1 à k = n


c) Nous avons:

un ≤ 1 , donc : 1/un ≥ 1

Pour la série , harmonique tronquée, Σ (1/k) de k = 2 à k = n On vérifie que:

Σ (1/k) ≤ (n - 1)/2

• n = 2 → Σ (1/k) de k = 2 à k = 2 = 1/2 ≤ (2 - 1)/2 = 1/2, vraie.

• n = 3 → Σ (1/k) de k = 2 à k = 3 = 1/2 + 1/3 = 5/6 ≤ (3 - 1)/2 = 1 , vraie.

• n = 4 → Σ (1/k) de k = 2 à k = 4 = 1/2 + 1/3 + 1/4 = 13/12 = 1.08 ≤ (4 - 1)/2 = 1.5 , vraie.

La double inégalité:

n ≤ Σ (1/un) - 1 ≤ n + Σ1/k ,
de k = 1 à k = n


devient

1/un - 1 ≤ n + + Σ1/k , de k = 1 à k = n ou

1/un - 1 ≤ n + 1 + Σ1/k , de k = 2 à k = n

⇒ 1/un - 1 ≤ n + 1 + (n - 1)/2 = (3n + 1)/2

⇒ 1/un ≤ (3n + 1)/2 + 1 = (3n + 3)/2

D'où:

un ≥ 2/(3n + 3)

ou

2/3(n + 1) ≤ un

2n2/3(n + 1) ≤ n2un

On passe à la limite:

lim 2n2/3(n + 1) ≤ lim n2un
n → + ∞

lim 2n2/3(n + 1) = lim 2n2/3n = lim 2n/3 = +∞
n → + ∞

+∞ ≤ lim n2un
n → + ∞

Il vient:

lim n2un = + ∞
n → + ∞






Annexe: Théorème de la bijection
			
 On considère une fonction f : I → R 
 définie sur un intervalle I.
 
 1) f continue sur I,
 2) f strictement
 croissante sur I.
⇒
 a) f(I) est un intervalle,
 b) f : I → f(I) est bijective,
 c) f-1 :f(I) → I est continue et
 strictement croissante sur f(I).
 
 ou
 
 1) f continue sur I,
 2) f strictement
 décroissante sur I.
⇒
 a) f(I) est un intervalle,
 b) f : I → f(I) est bijective,
 c) f-1 :f(I) I est continue et
 strictement décroissante sur f(I).



-- Abdurrazzak Ajaja
Novembre 2024

  


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