Mathématiques
45




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Mathématiques 45: Géométrie
L'Égypte politique


1. L'Égypte grecque


En 343 avant J.-C., l'Égypte est sous le règne du dernier pharaon, Nectanébo II.

Cambyse II, roi de l'empire Perse, envahit ce pays et met définitivement fin à l'Égypte pharaonique.

Une dizaine d'années seulement après, en 332 avant J.-C., les perses furent chassés par Alexandre le Grand .

Alexandre le Grand, roi de Macédoine, s'est fait proclamer pharaon d'Égypte et ordonne la construction d'Alexandrie.

Après la mort d'Alexandre le Grand , son général Ptolémée , gouverneur d'Égypte, changea son titre en celui de roi, et fonda un nouveau royaume et créa une dynastie, les Lagides. C'est le début de la domination grecque et le règne des Ptolémées.

La dernière reine était Cléopâtre VII qui a gouverné entre -51 et -30.



2. L'Égypte romaine


En 30 av. J.-C, l'Égypte fut conquise par les Romains après la bataille d'Actium. Pendant cette bataille navale, la flotte d’Antoine et de Cléopâtre fut vaincue à Actium par celle d'Octave, fils adoptif et neveu de Jules César. C’est la fin de la dynastie lagide. L'Égypte devait rester romaine six siècles.

Contrairement à l'établissement lybienne de Sheshonq ou lagide des grecs, Il s'agit ici d'une colonisation, dont le principal intérêt est d'en constituer un grenier à blé pour l'empire.

À la division de l'empire romain en 395, l'Égypte continue d'être une province byzantine de l'empire romain jusqu' en 614.



3. L'Égypte arabe


En 614, Égypte fut enlevée à Héraclius, empereur de Byzance, par les Perses, toujours aux aguets. En moins de 30 ans, en 640, les Arabes s'en emparèrent définitivement. C'est l'égypte musulmane.

Voici les douzes successions sous lequelles l'Égypte musulmane passe de main à main:

• califes orthodoxes: (640-661): Amr ibn al-As, lieutenant du calife Omar, conquiert l'Égypte byzantine. Il pris possession d'Alexandrie en 640. Le pays est rapidement islamisé et arabisé.

Après le règne des califes orthodoxes, la dynastie omeyyade prends la relève à partir de 661, avec Damas pour capitale.

• califes omeyyades (661-744);
• califes abbassides (750-870);
• dynastie des Toulounides (870-904);
• califes abbassides (905-934);
• dynastie des Tkhchydites (934-968);
• califes fatimides (972-1160);
• dynastie des Ayoubites (1171-1249);
• dynastie des mamelouks-turkmènes (1250-1381);
• deuxième dynastie des mamelouks-circassiens (1382-1516).
• dynastie ottomane (1517-1952)
• dynastie des officiers (1952- à ce jour)



4. L'Égypte ottomane

Les Ottomans entrent en guerre contre les Mamelouks dès 1485. En 1517, le dernier des sultans mamelouks, Tûmân Bey, tomba au pouvoir de Sélim I, 9e sultan de l'empire ottoman.

Cependant, les Ottomans n'avaient pas mis fin aux chefs mamelouks. Ils les ont maintenu à des positions clés en leur donnant le titre de beys.

Les ottomans exercèrent un contrôle sur le pays pendant près de trois siècles, jusqu'à la Campagne d'Égypte de Napoléon Bonaparte.

En 1798, Napoléon Bonaparte écrase les Mamelouks lors de la campagne d'Égypte.

Bonaparte rentrait en Europe pour y prendre le pouvoir. Il laissait le général Kléber pour gouverner l'Égypte. Kléber est assassiné en 1800.

L'empire Ottoman reprend le controle du pays. En 1806, Méhémet Ali est nommé gouverneur d'Égypte par les turcs.



5. L'Égypte ottomane de Méhémet Ali





Méhémet Ali fait ecraser les chefs Mamelouks en 1811. Il pourchasse le reste des troupes. C'est la vraie fin des Mamelouks d'Égypte.

Mehemet-Ali mourut en 1849. Son petit-fils Abbas Hilmi I Pacha lui succède À sa mort en 1854, ce dernier fut été remplacé par son oncle, Mohamed Saïd-Pacha, fils de Mehemet-Ali, qui encouragea le percement de l'isthme de Suez. Il meurt en 1863, a eu pour successeur son neveu Ismaïl-Pacha.

Tewfik succède à son père Ismail Pacha en 1879. Abbas Hilmi II succède à son père Tewfik en 1892. Hussein Kamel, fils d'Ismail, succède à son neveu Abbas Hilmi II en 1914.

Fouad, fils d'Ismail, succède à son frère Hussein Kamel en 1917. Il vient Farouk fils de Fouad en 1936. Farouk régna jusqu'au 26 juillet 1952, date à laquelle il fut renversé, puis remplacé par son fils Fouad II.

À peine 70 ans de règne purement turc, les Britanniques devenaient maîtres de l'Égypte en 1882, c'est à dire sous le reigne de Tewfik.

La percée du canal de Suez s'achève en 1869. La région du Canal de Suez devenue stratégique. L'armée britannique prend position en Egypte afin d'y protéger ses intérêts .

En décembre 1914, Dans le cadre de la Première Guerre mondiale, pour contrer l'empire Ottoman, les Britanniques imposent leur protectorat le 19 décembre 1914 sur l'Égypte, et déposent Abbas Hilmi II pour le remplacer par le sultan Hussein Kamel. Les Ottomans intervenaient pour battre l'armée britannique en 1915, mais sans succès.

En 1948, pendant le règne de Farouk, la première Guerre Israélo-Arabe a eu lieu.

Farouk mourut treize ans après so abdication, en exil en Italie. Sa sœur, Fawzia Shirin, fut la première épouse et la reine consort (Maleke) du dernier chah d'Iran.

Son fils Fouad II, né en janvier 1952, a été le dernier roi d'Égypte, de 1952 à 1953. Après son éviction, il part vivre en France puis s’installe en Suisse près de Genève. En octobre 2013, il apporte son soutien à la candidature d'Abdel Fattah al-Sissi à la présidence de l'Égypte.



6. L'Égypte militaire actuelle



Le 6 mai 1936, le roi Farouk succède à son père Fouad Ier mais continue à accepter la présence britannique. C'est ainsi que les attentats et les actions terroristes se multiplient dans le pays dans le but d'évacuer les forces d’occupation.

Au fil du temps, un mouvement contestataire se met en place à partir de début 1952. C'est ainsi qu'une faction de l'armée égyptienne, n'acceptant pas cela, décide de mettre fin au règne de Farouk.

Le 21 juillet 1952, le roi Farouk est renversé par l'armée. On le remplace par son jeune fils de six mois, Fouad II. Le gouvernement est limogé et le général Mohammed Naguib, chef des officiers libres, qui ont organisé le coup d'État, est désigné dans un premier temps Premier ministre puis président de la République le 18 juin 1953 après l'abolition de la monarchie .


• Le 23 juillet 1952, un coup d'état renverse le roi Farouk et place au pouvoir la "dynastie d'officiers" toujours en place :



1. Mohammed Néghib



Mohammed Néghib est né février 1901 au Khartoum, Soudan. IL sert dans l'armée égyptienne jusqu’au grade de général puis il préside la Révolution de l'armée du 23 juillet 1952.

Mohammed Néghib était le meneur du groupe des Officiers libres qui renversa le roi Farouk le 23 juillet 1952. Il devient, le 17 septembre 1952, Premier ministre du roi Fouad II , ayant succédé à son père abdiqué Farouk.

Le 18 juin 1953, Naguib déclare la fin de la monarchie égyptienne et soudanaise et l'établissement de la République dont il devint le premier président tout en conservant son poste de Premier ministre. Gamal Abdel Nasser est son Premier ministre adjoint.

Mohammed Néghib est le premier président de la République d'Égypte lors de sa déclaration en juin 1953 et jusqu’à ce qu'il soit démis en novembre 1954.

Étant accusé d'être impliqué dans une tentative d'assassinat contre Nasser, Naguib fut ecarté et mis en résidence surveillée à la fin de l'année 1954.

Il y restera jusqu'en 1970, lors du décès de Nasser et décida de se retirer de la vie politique égyptienne.

Sa liberté lui est rendue en 1982 par le Président Moubarak. Il meurt au Caire en 1984.






2. Gamal Abdel Nasser 1918 - 1970



Gamal Abdel Nasser prend le pouvoir en 1956 en tant que président de la République d'Égypte, en 1956 et le garde jusqu'en 1970.

Nasser naît en 1918 dans le village de Beni Mor près d'Assiout et grandit à Alexandrie. Après ses études secondaires au Caire et son diplôme de l'Académie militaire en 1938, il fonde, dès 1943, le mouvement révolutionnaire clandestin des Officiers patriotes.

À cette époque, l'influence du Royaume-Uni est omniprésente et le roi Farouk Ier n'a pas de réel pouvoir politique.

Le 23 juillet 1952, par un coup d'état pacifique, les officiers patriotes déposent le roi Farouk et proclament la république. Bien qu'il soit le principal organisateur du putsch, Nasser demeure tout d'abord à l'arrière-plan.

Le nouveau pouvoir, le Conseil de la révolution, prend immédiatement des mesures radicales : il entame la réforme agraire, interdit les partis d'opposition et les remplace par un Rassemblement de la libération, qui deviendra l'Union nationale (1958) puis l'Union socialiste arabe (1962).

En 1953, la monarchie est abolie et une république au parti unique proclamée. Le pouvoir est d'abord entre les mains du général Mohamed Néguib , mais dès 1954, Nasser le remplace dans toutes ses fonctions. Par la suite, il négocie avec les Britanniques un traité qui met fin à soixante-douze ans de domination étrangère en Égypte.

Le 23 juin 1956, il est élu président de la République par référendum.

En 1956, le Royaume-Uni et les États-Unis refusent les crédits destinés à la construction du barrage d'Assouan. Pour que son pays puisse financer lui-même le projet, Nasser nationalise le canal de Suez le 26 juillet 1956. La France et le Royaume-Uni, alliés à Israël, ripostent en occupant militairement cette région.

Mais sous la pression des États-Unis, les trois occupants se retirent et les forces d'intervention de l'Organisation des Nations unies sont placées en tampon entre l'Égypte et Israël.

Nasser nationalise les biens étrangers en Égypte, se débarasse de l'opposition de droit des Frères musulmans et des communistes et forme un parti unique.

En 1967, les relations israélo-arabes se sont dégradées. Après le retrait, à la demande de Nasser, des forces de maintien de la paix de l'ONU, l'Égypte envoie des hommes armés fermer le golfe d'Aqaba aux bateaux israéliens. En guise de riposte, Israël attaque l'Égypte et occupe la péninsule du Sinaï, ce qui déclenche la guerre des Six-Jours de juin 1967.

Nasser assume la responsabilité de cette débâcle et démissionne, mais à la demande du peuple, il revient sur sa décision. Il mettra fin à la présence britannique en Égypte en 1954.

Il meurt en activité, d'une crise cardiaque, le 28 septembre 1970.



3. Anwar as-Sadat : 1918 - 1981



Anouar el-Sadate, ou Anwar as-Sadat président égyptien de 1970 à 1981, est né en 1918 à Mit Abou El-Kom, dans le gouvernorat de Al-Minoufiyah, au delta du Nil, dans une famille égypto-soudanaise pauvre, parmi douze frères et sœurs.

Il étudie à l'Académie militaire royale au Caire, dont il est diplômé en 1938 et à l'issue de laquelle il est affecté au corps des télécommunications.

Sadate est emprisonné durant la Seconde Guerre mondiale pour sa participation à l'agitation entretenue par un groupe de militaires nationalistes. En 1949, ce groupe se transforme en comité des « Officiers libres », auquel Sadate prend part, et renversent, quatre ans plus tard, Farouk Ier, pour fonder une république.

Lors de l’avènement de la Révolution le 23 juillet 1952, sa mission est de prendre l'Office de Radiodiffusion et les réseaux téléphoniques, et de diffuser le premier communiqué informant le peuple que la Révolution est déclarée.

Après le décès de Nasser en octobre 1970, il est élu président de la République et réélu en octobre 1976.

Très rapidement, conscient de l'échec de la politique socialiste qu'a menée Nasser, Sadate élimine les nassériens et entreprend de se rapprocher des Occidentaux. En 1972, il obtient ainsi le départ des conseillers militaires soviétiques.

Souhaitant cependant effacer l'humiliation de la défaite égyptienne, lors de la guerre des Six-Jours, et voulant prouver que l'Égypte a encore un rôle dominant à jouer au sein du monde arabe, le président engage les hostilités contre Israël lors de la guerre du Kippour.

Le 6 octobre 1973, les forces égyptiennes ont repri les territoires perdus en 1967.

Sadate accèpte de négocier une paix séparée avec Israël, qui doit par ailleurs assurer au pays une aide financière des États-Unis.

En novembre 1977, Sadate devient le premier dirigeant arabe en visite officielle en Israël, où il rencontre le Premier ministre Menahem Begin et prend la parole devant la Knesset à Jérusalem. Il effectue cette visite après avoir été invité par Begin et recherche un accord de paix permanent.

En septembre 1978, IL voyage à Camp David (États-Unis) où, à l'initiative du président américain Jimmy Carter, il rencontre à nouveau le Premier ministre israélien Menahem Begin. Le 17 septembre 1978, sont signés les accords de Camp David.

Begin, Carter et Sadate à Camp David le 17 septembre 1978.

La politique diplomatique de Sadate est récompensée, en 1978, par un prix Nobel de la paix, qu'il partage avec Begin.

Les accords de Camp David sont suivis en mars 1979 de la signature à Washington du premier traité de paix entre Israël et un pays arabe: le traité de paix israélo-égyptien de 1979 par lequel l'Égypte récupère le Sinaï.

Cette politique diplomatique de Sadate est approuvée par la population égyptienne, lors d'un référendum en 1979, puis plébiscitée en 1981. En revanche, elle est extrêmement impopulaire dans le monde arabe et musulman.

En signant les accords, Sadate fait défection aux autres nations arabes qui devraient alors négocier seules. Ceci est donc considéré comme une trahison du panarabisme de son prédécesseur Nasser, détruisant la vision d'un front arabe uni. En 1979, l'Égypte est exclue de la Ligue arabe, dont le siège est transféré à Tunis.

En Égypte, Sadate est également confronté à l'hostilité des musulmans intégristes dont l'influence progresse à la faveur de la crise économique et de la corruption du régime.

Lors d'un défilé militaire organisé à l’occasion de la fête nationale, des militants d'un groupe extrémiste, al-Jihad (la « guerre sainte »), assassinent le président égyptien au Caire, le 6 octobre 1981.



5. Mohamed Hosni Moubarak : 1928 - ...



Mohamed Hosni Moubarak est né le 4 mai 1928 dans le bourg de Kafr al-Musilha, dans le gouvernorat de Menoufia, au delta du Nil, d’un père inspecteur au ministère de la Justice.

Après le lycée, il suit la formation de l'École militaire nationale et de l'École de l'air égyptienne, puis celle de l'école d’état-major à Moscou.

En 1963, durant la guerre des Sables, entre le Maroc et l'algérie, Gamal Abdel Nasser enverra hommes et matériel au secours de l'armée algérienne. Durant ces combats, l'armée marocaine prisonnier un certain lieutenant et pilote d'hélicoptère nomme Hosni Moubarak. Il sera ensuite libéré et rendu à l'Égypte.

Le 24 avril 1972, il devient commandant des Forces aériennes. C'est à ce titre qu'il dirige l'aviation lors de la guerre du Kippour engagée avec la Syrie contre Israël le 6 octobre 1973.

Sous la présidence d’Anouar el-Sadate (1970-1981), en 1975, il est nommé vice-président de l'Égypte et, en 1978, vice-président du parti présidentiel, le Parti National Démocratique (PND).

Il devient président de la République le 14 octobre 1981 après l'assassinat d'Anouar el-Sadate. Il entreprend un nouveau programme de redressement économique, respecte le traité de paix signé avec Israël, s’emploie à améliorer les relations avec les autres états arabes. Il organise également l'opposition de la Ligue arabe à l'invasion du Koweït par l'Irak.

À l’intérieur, Hosni Moubarak gouverne sans partage. Il est élu en 1987, 1993 et 1999. Il est confronté à la montée du fondamentalisme islamique. Il mène une répression féroce contre le terrorisme islamiste, incarné par la Jamaa Islamiya. Les Frères musulmans qui préconisent un gouvernement régi par la loi canonique musulmane, n’est pas autorisée à se constituer en parti.

À partir du milieu des années 1990, Mubarak perd graduellement le soutien populaire égyptien. La corruption reltaive à la politique et à l'economie au sein même de ses seux enfants accélère la chute de popularité de Moubarak.

En juillet 2004, Moubarak accepte la démission du gouvernement égyptien et nomme un nouveau Premier ministre. Le nouveau gouvernement n'est pas perçu positivement par de nombreux Égyptiens, et les conditions économiques du pays ne s'améliorent pas.

Depuis l'assassinat d'Anouar el-Sadate, au nom de la lutte contre le terrorisme, Hosni Moubarak maintient l’état d’urgence au prix des libertés individuelles et politiques. Le 26 mars 2007, le peuple égyptien est invité à se prononcer par référendum sur de nouvelles modifications de la constitution adoptées auparavant à une large majorité par le parlement progouvernemental.

Ce référendum est déconsidérer par l'opposition ,dont les Frères musulmans, et par des organisations internationales, dont Amnesty nternational. Cette nouvelle constitution ne tolère surtout aucun parti politique dont la référence à la religion serait par trop explicite.

Hosni Moubarak est surpris par de violentes manifestations hostiles à son pouvoir qui éclatent en Égypte fin janvier 2011, peu après la Révolution tunisienne.

Le 11 février 2011, Hosni Moubarak quitte la capitale égyptienne pour s'installer à Charm el-Cheikh avec sa famille. Omar Souleiman annonce quelques heures plus tard, que Moubarak démissionne de ses fonctions de président de la République, ce qui provoque des scènes de liesse au Caire et dans toute l'Égypte.



6. Mohamed Morsi : 1951 - ...



Mohamed Morsi né en août 1951, est un homme d'État égyptien, président de la République de 2012 à 2013.

Président du Parti Liberté et Justice, formation politique issue des Frères musulmans, il est élu président de la république après la Révolution de janvier 2011. Il l'emporte, au second tour, sur l'ancien Premier ministre Ahmed Chafik avec 51,73 % des voix, et devient ainsi le premier président élu démocratiquement en Égypte et le premier civil à occuper ce poste.

Il est investi cinquième président de la République arabe d'Égypte le 30 juin 2012. Mohamed Morsi est renversé par un coup d'État organisé par l'armée, le 3 juillet 2013, à la suite d'un vaste mouvement populaire protestataire.



7. Abdel Fattah al-Sissi : 1954 - ...



Le maréchal Abdel Fattah Saïd Hussein Khalil al-Sissi est né en novembre 1954 au Caire, est un militaire et homme d'État égyptien, président de la République arabe d'Égypte depuis 2014.

Il est nommé ministre de la Défense par le président Mohammed Morsi en 2012.

Après avoir soutenu le coup d'État militaire du 3 juillet 2013 contre le président islamiste Mohamed Morsi, il deient vice-Premier ministre.

Il se démet de ses fonctions gouvernementales le 26 mars 2014 pour se présenter à l'élection présidentielle du 28 mai suivant, qu'il remporte avec 96,1 % des suffrages, bien que l'issue de ce scrutin soit contestée.



7. Compléments


1. La bataille navale d'Aboukir


Dans la rade d'Aboukir, à proximité d'Alexandrie, en Égypte, dans la nuit du 1er août 1798 et la matinée du 2 aoUt 1798, les flottes française, conduite par le général Bonaparte, et britannique , par l'amiral Nelson s'opposent. Voici le caractéristiques de cette bataille, dite bataille maritime d'aboukir ou bataille du Nil par les Anglais qui se termine par la défaite française.

Côté britannique:
14 vaisseaux
Commandant: Horatio Nelson
Pertes: 218 morts, et 677 blessés


Côté français
13 vaisseaux, 4 frégates, 3 bombes, 2 bricks
Commandant : François Paul de Brueys d’Aigalliers
Pertes: 1700 morts, 600 blessés, et 3 000 prisonniers


Les ambitions françaises étaient d'envahir l'Égypte afin de couper les routes commerciales de la Grande-Bretagne vers l'inde et l'extrême orient.

Le 19 mai 1798, le corps expéditionnaire français quitte Toulon. La flotte s'empare tout d'abord de Malte le 11 juin, puis débarque à Alexandrie, en Égypte le 1er juillet 1798.

Les Britaniques surveillaient les mouvements de la flotte française. L'amiral Nelson, qui a trouvé la rade de Toulon vide, devine l'objectif des Français mais, manquant de frégates pour effectuer des reconnaissances, il double la flotte française et arrive le premier en Égypte.

Trouvant le port d'Alexandrie vide, il retourne promptement en Sicile pour réapprovisionner ses vaisseaux. Déterminé à trouver la flotte française, il revient pour l'Égypte. Le 1er août, il repère enfin la flotte française commandée par l'amiral François-Paul Brueys d'Aigalliers , ancrée dans la baie d'Aboukir et celà déjà depuis un mois.

Bien qu'il ne reste que quelques heures avant la tombée de la nuit, Nelson donne immédiatement l'ordre d'attaquer l'ennemie sur leur flanc gauche. Il dispose ces navires de façon que deux navires abordent simultanément un navire français.

En moins de trois heures, la moitié des navires français sont détruits. À 22 h, le navire-amiral français, l'Orient explosa. Le commandant Brueys meurt. Les Britaniques remportent la victoire. Bonaparte reste isolé en Egypte.

Bonaparte apprit la destruction de sa flotte le 14 août alors qu’il se trouvait dans son camp pas loin du Caire. Pour prévenir tout soulèvement parmi la population locale, tous les Égyptiens surpris en train de discuter de la bataille risquaient d’avoir leur langue coupée16.

Le 19 août 1798, Nelson prit la mer pour Naples. Des honneurs l'attendaient. En 1800, les navires britanniques coupèrent Malte de la France et aidèrent un soulèvement maltais. Malte passe sous occupation britannique en 1802. Elle reste sous la juridiction britannique jusqu'en 1964, date à laquelle elle obtient son indépendance.



2. La campagne d'Égypte

La campagne d’Égypte se réfère à la période de projet de colonisation d'Égypte menée par le général français Bonaparte et ses successeurs de 1798 à 1801. Le but était de s'emparer de l'Égypte et de l'Orient afin de bloquer la route des Indes à la Grande-Bretagne. Cette expérience dure à peine trois ans lorsque les britamiques prennent possession de l'Égypte.

Après le débarquement le 1er juillet 1798, Bonaparte laisse le commandement d'Alexandrie à Kléber.

le général Desaix se met en route avec sa division. À travers le désert, le 6 juillet, il arrive à Damanhur, à un peu moins de 70 km d’Alexandrie. Le général Dugua marche sur Rosette pour protéger l’entrée de la flottille française qui porte les provisions , et qui doit suivre la route du Caire, sur la rive gauche du Nil, et rejoindre l’armée par Rahmanié.

Le 8 juillet, Bonaparte arrive à Damanhur, où il trouve l’armée réunie. Le 10 juillet, les Français se mettent en marche pour Rahmanié. La flottille arrive le12 juillet. L’armée se remet en marche pendant la nuit.

Le 13 juillet 1798, les armées de Bonaparte défait les 4000 cavaliers de Mourad Bey à Chebreiss. Les Mamelouks perdent dans ce combat 300 cavaliers.

Le 21 juillet 1798, c'est la bataille des pyramides. L'armée des Mamelouks rassemblée sur la rive gauche du Nil autour du village d’Embabeh près du plateau de Gizeh est adossée au fleuve, couvrant ainsi Le Caire situé sur la rive droite. Mourad Bey est à la tête de plus de 10 000 cavaliers Mamelouks, qui s’étendent dans la plaine entre le fleuve et les pyramides. Ceux-ci sont accompagnés de cavaliers arabes et 24 000 fellahs et janissaires disposés dans le village.

Mourad Bey, séparé de ses troupes, se retire vers Gizeh avec 2500 cavaliers, seul reste de son armée, la majeure partie des troupes turques et des Fellahs se sont sauvés à la nage en traversant le Nil. 20 000 Mamelouks furent tués ou blessés, et 40 canons perdus. Cette bataille ouvre la route du Caire à Bonaparte qui y entre le 24 juillet.

La division de Desaix continue la poursuite au-delà des pyramides.

En 1799, les navires britanniques harcelèrent l'armée de Bonaparte qui progressait vers le nord à travers la Palestine et jouèrent un rôle crucial dans la défaite française lors du siège de Saint-Jean-d'Acre en 1799.

Bonaparte et son armée progressaient vers le nord à travers la Palestine. Ils assiègent Saint-Jean-d'Acre, en Palestine le 20 mars 1799. Les assiégés turcs sont commandés par Djezzar Pacha et soutenus par une flotte britannique commandée par l'amiral Sidney Smith.

Le siège de Saint-Jean-d'Acre se termine deux mois après, le 21 mai 1799 sur un retrait des troupes françaises. Bonaparte perd 1000 hommes dans cette aventure. Vaicu, il abandonne 1000 soldats malades à Jaffa, et rentre au Caire le 14 juin 1799.

À la fin de l’année 1799, Bonaparte laisse le commandement à Kléber, quitte Égypte et rentre en France. Kléber fut assassiné le 14 juin 1800 au Caire.

Une autre défaite est à l'horizon pour Napoléon, celle de la bataille de Waterloo entre lui et les aliés (britaniques, hollondais, allemeands, ...) le 18 juin 1815.



2. Les Mamelouks

Leur nom vient du mot arabe mamluk, signifiant «propriété» ou «possédé». O;s sont apparus à Bagdad au IXe siècle. Ce sont des esclaves armés. À l'origine, ils sont recrutés parmi des enfants capturés dans des pays non musulmans.

En Egypte, ils constituent la garde des sultans ayyubides, qu’ils renversent en 1250. Ils règnent jusqu’en 1517, avant de passer sous la domination ottomane. Les Turcs les maintiennent cependant à des postes importants, et ce sont eux qui s’opposent à Bonaparte lors de la bataille des Pyramides en 1798. Après le départ des Français en 1801, ils résistent aux Anglais et aux Turcs. Le nouveau gouverneur ottoman, Méhémet-Ali, fait massacrer leurs chefs en 1811, mettant fin au pouvoir des guerriers esclaves.

Voici ce que Napoléon 1er a proclamé pendant qu'il s'adressait, le 1er juillet 1798, aux habitants musulmans d’Alexandrie, à propos des mamelouks.

« Depuis trop longtemps ce ramassis d’esclaves, achetés dans le Caucase et la Géorgie, tyrannise la plus belle partie du monde ; mais Dieu, de qui dépend tout, a ordonné que leur empire finisse. Peuple de l’Égypte, on vous dira que je viens pour détruire votre religion, ne le croyez pas ; répondez que je viens vous restituer vos droits, punir les usurpateurs, et que je respecte Dieu, son prophète et le Coran plus que les Mameloucks. »

Et pourtant, une partie des mamelouks se rallie à lui et le suit en France. Après l'assassinat de Kléber, Antoine Charles Bernard Delaitre retourne en France à la fin de l'année 1800 est fut nommé, le 18 décembre 1805, chef d'escadron et commandant des mamelouks.

Ces mamelouks étaient résents parmi les troupes d'occupation françaises à Madrid au moment de la révolte du 2 mai 1808, au cours de laquelle ils combattent les Madrilènes révoltés. ils sont une cause supplémentaire de la haine des Espagnols contre Napoléon, ceux-ci refusant d'être occupés par des combattants musulmans.

Après la chute du Premier Empire, ils sont dispersés. Les derniers d'entre eux sont assassinés à Marseille pendant la Terreur blanche, répression franquiste, du 18 juillet 1936 au 1er avril 1939.



3. Le canal de Suez

Le canal de Suez est un canal situé en Égypte, long de 193.3 km, large de 280 m à 345 m et profond de 22,5 m, qui relie, via trois lacs naturels, la ville portuaire de Port-Saïd sur la mer Méditerranée et la ville de Suez sur le golfe de Suez . Ce canal permettant de relier les deux mers.

Percé entre 1859 et 1869, grâce à une levée de fonds géante à la Bourse de Paris, sous la direction du diplomate retraité français Ferdinand de Lesseps. L’inauguration du canal de Suez a eu lieu en 1869.

En 1882, l'armée britannique prend position en Egypte afin d'y protéger ses intérêts dans la région devenue stratégique du Canal de Suez

En 1914, le protectorat britannique sur l'Egypte fut officialisé.

Un navire allant de Londres à Bombay gagne 40% en distance parcourue, en passant par le canal de Suez plutôt que par le cap de Bonne Espérance, situé au large de l’Afrique du Sud.



4. Méhémet Ali



Méhémet Ali est né en 1769 à Kavala, en Macédoine orientale et décédé en 1849 à Alexandrie en Égypte.

Méhémet Ali, soldat ottoman, devient le maître de l'Égypte après l'échec de l'expédition de Bonaparte .

Le 1er mars 1811, Méhémet Ali invite les chefs mamelouks à un dîner divertissant dans la citadelle du Caire, et à l'issue de la fête, les fait tous assassiner.

Méhémet Ali visait toujours à arracher au sultan la vice-royauté de l'Égypte à titre héréditaire pour lui-même et sa descendance, voire une complète indépendance de l'Égypte.

Méhémet Ali finance la première imprimerie arabe, au Caire. Il multiplie les écoles supérieures en vue de la formation de ses officiers et ingénieurs militaires.

Dès 1811, sitôt débarrassé des Mamelouks, Méhémet Ali engage sa toute nouvelle armée en Arabie, contre les wahhabites. Son fils Toussoum va réussir à reconquérir les villes saintes, avec l'appui de son frère aîné Ibrahim pacha.

Dans l'espoir de mettre la main sur les ressources mythiques de l'Afrique comme l'ivoire, ou l'or, ... , Méhémet Ali conquiert la Nubie et le bassin supérieur du Nil. Il fonde à la pointe du Nil blanc et du Nil bleu une ville dénommée Ras el-Khartoum (la tête de la trompe).

Dans cette ville de Khartoum va s'établir le gouverneur de la nouvelle colonie égyptienne, dénommée Soudan (le pays des Noirs). Le Soudan se libère de la domination anglaise en 1956.



4. Le troc: Deux obélisques pour une horloge


Méhémet Ali offre à Charles X et la France au début de 1830 les deux obélisques de Ramsès II érigés depuis des siècles devant le temple de Louxor. Seul celui de droite, en regardant le temple, est abattu et transporté vers la France.

En échange des deux obélisques, Louis-Philippe Ier offre en 1845 une horloge en cuivre qui orne aujourd'hui la citadelle du Caire, et n'a jamais fonctioné.

Le deuxième obélisque a été officiellement rendu à l'Égypte par le Président François Mitterrand, lors de son premier septennat.

Le 25 octobre 1836, est érigé à Paris, sur la place de la Concorde, un obélisque en provenance du temple pharaonique de Louqsor (Égypte) et vieux d'environ 4.000 ans. On peut le considérer comme «le plus ancien monument de Paris ». .

L'obélisque de Louxor est un monolithe de syénite rose. L'obélisque inachevé dans la carrière de Syène est aussi un obélisque en syénite. Syène est un ancien nom de la ville d'Assouan.

La syénite est une roche magmatique plutonique grenue de couleur rose à rouge.

L'équivalent volcanique d'une syénite est un trachyte. Elle se rapproche du granite mais ne contient pas de quartz.



5. Roi Fouad 1er, Émeutes de 1919, et Saad Zaghloul


En 1919, c'est le roi Fouad Ier qui gouvernait. Fils du sultan Ismaïl Pacha, Fouad Ier est né au Caire 1868, élevé en Suisse et en Italie, et meurt au Caire 1936. Sultan (1917-1922) puis roi (1922-1936) d'Égypte.

Fouad est aussi général de l'armée égyptienne de 1892 à 1895, il fonde en 1908 une université égyptienne, l'université du Caire actuelle qui adopte des méthodes occidentales d'enseignement.

Au momentoù commence son règne en 1917, l'Égypte était placée sous protectorat britannique. Des protestations ont éclaté le 9 mars 1919. Des émeutes s'ensuivent. L'Angleterre renonce au protectorat, c'est la déclaration du 21 février 1922. Le sultan Fouad prend le titre de roi. Il devient le premier roi de l'Égypte moderne.

Les Britanniques, s'ils avaient renoncé en 1922 au protectorat égyptien, occupaient toujours militairement le pays. Leur autorité reste puissante. Le roi Fouad doit ménager les intérêts britanniques et lutter contre le puissant parti du Wafd, favorable à l'indépendance. Wafd signifie délégation et le parti tient son nom d'une délégation, envoyée en Europe, pendant la première guerre mondiale, pour chercher l'indépendance de l'Égypte, qui se transformera plus tard en parti politique.

Ce parti réunissait musulmans et chrétiens de toutes sensibilités confondues qui luttaient pour l'indépendance complète et totale de l'Égypte.

La féministe Huda Sharawi, en 1923, a crée le comité central de ce parti, avant d'en être élue présidente.

La délégation se transforme ensuite en parti sous l'impulsion du leader Saad Zaghloul.



Le parti mène une politique moderniste laïque et libérale. Il rentre souvent en conflit contre la monarchie égyptienne dominée par les Britanniques.

Sous la direction de saad Zaghloul, le parti remporte très largement les élections de 1924 (85 % des voix).

Le Wafd gagne à nouveau les élections de 1926 .

En 1939, Farouk Ier écarte le parti Wafd du pouvoir. Il devient interdit par Nasser en 1952. En 1978, Sadate l'autorise à renaître, sous le nom de «Néo-Waf»

Saad Zaghloul, né en 1859 et mort en 1927, était un homme politique égyptien très populaire. Il a lutté pour l'indépendance de l'Égypte. Après avoir dirigé le parti Wafd, il est nommé premier ministre du 26 janvier 1924 au 24 novembre 1924.

Avec trois autres dirigeants du Wafd, après les émeutes qui suivent le 9 mars 1919, Zaghloul est expilsé vers l'île de Malte

En 1921 il est de nouveau arrêté par les Britanniques, et il se fait déporter à Aden, puis aux Seychelles.

En 1923 il est de nouveau déporté à Gibraltar et il est rapidement libéré sous la pression populaire. L'indépendance de l’Égypte est proclamée en 1923 mais les troupes britanniques restent en place.

Un mouvement indépendantiste, le Wafd, dirigé par Sahad Zaghloul, apparaît au sortir de la première guerre mondiale en 1923. Ce mouvement pousse le Royaume-Uni à installer une monarchie dès 1923, en attendant l'indépendance proclamée seulement en 1936.

Zaghloul participe aux élections de 1924 sous la bannière du Wafd, qu'il gagnera à une large majorité. Il devient premier ministre et démissionne la même année. Il devient président du parlement égyptien en 1926, un an avant sa mort.

Il s'est marié à Safia Moustafa Fahmi connue sous le nom de Safia Zaghloul. Elle est la fille du premier ministre égyptien d'origine turque Moustafa Fahmi.

Parallèlement au mouvement panarabe (visant à réunir et à unifier les peuples arabes) islamiste des Frères Musulmans se constitue à partir de 1928. Son chef est Hassan al-Banna. Il est né en 1906 et assassiné en février 1949. Il était un instituteur, c'est le grand-père de Tariq Ramadan.



6. Le Caire


On dit que la citée de Memphis à été fondée par le pharaon Menes. C'était la capitale de l'Égypte durant l'ancien royaume, entre 2686 et 2181 Avant Jésus Christ.

Ses ruins sont situées près de la ville actuelle de Mit Rahila, à 20 km au sud de Giza.

Cette région de Memphis a longtemps été un centre majeur de l'Égypte antique. Vers le IVe siècle, les Romains établirent la cité-forteresse de Babylone le long de la rive est du Nil.

En 641, Lors de la conquête de l'Égypte par les arabes, leur commandant le général Amr ibn al-Ass construit la ville de Al-Foustat et y intégre à la forteresse tout en gardant son indépendance.

Al-Fustat devient un centre administratif et religieux. Située sur la route des épices entre l'Europe et l'Asie, la ville connait une longue période de prospérité.

En 972, les fatimides, commandés par le gnéral Jawhar le Sicilien arrivent de l'Afrique du nord En Égypte.

Jawhar le Sicilien ou Jawhar al-Siqilli , est né en Sicile en 911 puis décédé au Caire 992. iL était donc un genéral fatimide, d'origine sicilienne. Au service du calife fatimide Al-Muizz li-Dîn Allah, il établit le plus grand empire fatimide de l'histoire en conquérant tout le nord Afrique, l'Égypte et la Syrie.

C'est le commandant fatimide Jawhar le Sicilien qui fonda la ville de al-Qahirah (Le Caire) en 969. Il fonda aussi la grande et célèbre mosquée de al-Azhar, qui est la seconde plus vieille université du monde. En arabe, Al-Qahira, veut dire « La Victorieuse ».

La ville du Caire devient La capitale du Royaume des Fatimides en Egypte . C'est la résidence des califes fatimides en commençant par Le premier Muizz Li-din-Illah. Vu cette importance, la ville était fortifiée par des murailles afin de l'isoler du reste. Personne ne peut y entrer sans autorisation. Pour cela la . Elle était accessible uniquement par des portes érigées sur les murailles . Ces portes étaient surveillées par une garde permanente. C'est ainsi que Le titre de « l'Égypte surveillée» était attribuée à la ville du Caire.

Devenue capitale de l'Égypte moderne en 1922, elle connait une explosion démographique. Sa population est de plus de seize millions d'habitant en 2016, la dixième agglomération du monde. Elle se trouve au nord du pays, à 220 km au sud-est d'Alexandrie et 150 km à l'ouest du canal de Suez.



Actuellement, La ville présente une grande diversité urbanistique et architecturale. Le centre historique de la ville comprend le Vieux Caire. Le Vieux Caire comprends le quartier copte où se trouvent la forteresse de Babylone et le musée copte ainsi que le Foustat quartier islamique, où se trouvent la citadelle de Saladin et le grand souk.

Le Caire compte également de nombreuses mosquées, dont la mosquée Al-Azhar qui abrite également l'une des plus anciennes universités au monde. La place Tahrir est devenue l'emblème de la révolution égyptienne de 2011. À l'ouest se trouve la ville de Gizeh et la nécropole antique de Memphis, avec ses trois grandes pyramides, dont la pyramide de Khéops. Au sud se trouve le site de l'antique ville égyptienne de Memphis.



7. Alexandrie


La ville Alexandrie a été fondée par Alexandre le Grand en 331 av.J-C. Elle est située à l'ouest du delta du Nil.

Cette cité a été durant l'époque hellénistique (période grecque ou lagide) la plus grande ville du monde grec. De plus,

Alexandrie était la capitale du pouvoir Lagide. Durant l'époque hellénistique (période grecque), elle était la plus grande ville du monde grec.

La fameuse bibliothèque d'Alexandrie, fondée en 288 av.J-C. Elle était la plus célèbre bibliothèque de l'Antiquité et réunissait les ouvrages les plus importants de l'époque.

La bibliothèque d'Alexandrie est partiellement détruite en 48 av. J.-C. par les troupes de Jules César qui incendiaient la flotte d'Alexandrie; puis complètement brûlée par les arabes en 641.

Dès le début de la dynastie ptolémaïque, la ville D'Aléxandrie, avec à son port sur la Mer Méditerranée, était aussi un grand centre de commerce.

C'est actuellement, en 2016, la deuxième ville la plus peuplée de l'Égypte après Le Caire. Elle compte eviron 5 millions d'habitants.



8. L'Égypte sunnite et Chaféite


Al Imam AS-Shafii se rendit en Égypte en 814, encore sous la dynastie des califes abbassides.

Abu Abdullah Muhammad bin Idris ash-Shafii ou imam Al-chafii fut un juriste et savant musulman. Il est né en 767 a Gaza, Palestine et mort en 820 en Égypte. Al-chafii est le fondateur de l'école (madhhab) chaféite. Il appartient à la dynastie des hachémites de la tribu des Quraych.

Dans sa jeunesse, il se rend à Médine pour étudier la jurisprudence islamique et le hadith sous la direction de l'imam Malik. Il y mémorisa complètement son livre Al-Muwatta et pouvait le réciter de mémoire au mot près. Il séjourna dans la ville de Médine jusqu'à la mort de l’imam en 801.

Al-Muwatta de l'Imam Malik est une des premières rédaction de la loi musulmane, compilée et éditée par lui.

Malik ibn Anas, l'imam de Médine ou plus communément imam Malik (716 - 796) fut un théologien et juriste musulman, traditionaliste et fondateur d’une des quatre écoles juridiques de droit musulman sunnite, l'école malékite.


Al-Chafii resta en Irak et étudia quelque temps sous Mouhammad ibn Al-Hassan, le célèbre étudiant de Abou Hanifa.

L'imam, théologien et législateur Abû Hanîfa Al-Nu'man Ibn Thabit vécut à Koufa en Irak (699-767), fonde le madhhab hanafisme. Le hanafisme est la plus ancienne des quatre écoles sunnite de droit musulman et de jurisprudence.

L'école hanafite, fortement représentée chez les musulmans non arabophones, est la principale école de l'islam depuis l'époque de la dynastie des Omeyyades (661-750). Elle est particulièrement répandue en Turquie, où l’Empire ottoman l'officialisa. La majorité des Turcs sont hanafis .


L'imam Shâfii combina la jurisprudence islamique du Hedjaz (malikite) avec celle d'Irak (hanafite) et créa ainsi sa propre école de jurisprudence.

Il rassembla les règles dans un livre nommé Al-Hujja (l'évidence). Cette rédaction se fit en Irak en 810, un an après le décès du calife abbaside Haroun Al-Rachid à bagdad en 809. Certains de ses élèves apprirent son livre et le propagèrent, tels que l'imam Ahmad bin Hanbal et Abu Thawr.

L'imam Ahmad Ibn Hanbal, né à Bagdad en 780 et mort en 855, est un théologien juriconsulte et traditionaliste musulman, fondateur de l'une des quatre grandes écoles juridiques (madhhab) sunnites, connue sous le nom de "hanbalite".

Parmi les élèves de Ahmad ibn Hanbal figurent ses deux fils ainsi que l'imam Boukhari, Mouslim, grands savants du hadith et compilateurs des recueils de hadîth éponymes. Le madhhab d'ibnu hanbal est une doctrine rigoureuse.


AS-Shafii se rendit ensuite en Égypte en 814 pour étudier sous l'imam Al-Layth ibn Sad, mais ce dernier décéda peu avant son arrivée ; il put néanmoins étudier son madhhab de par ses élèves qui y étaient toujours présents.

En Égypte il assimila donc la jurisprudence élaborée par l'imam al-Layth et fit rédiger son al-Madhhab al-Jadîd le nouveau madhhab, par opposition à al-Madhhab al-Qadîm, l'ancien, qu'il avait transmis en Irak à ses étudiants dans un livre qu'il nomme Al-Umm.

En Égypte, AS-Shafii conçoit différentes méthodes d'analyse de hadith et de raisonnements qui procurent des changements de ses avis qu'il avait eu en Irak.

Bien que la carrière d’Ash-Shafii se soit aussi déroulée dans le Hidjaz et à Baghdad, c’est principalement à la fin de sa vie, à Fustat, en Égypte, que son enseignement fut le plus favorablement accueilli et qu’il eut le plus grand nombre de disciples ayant joué un rôle important dans la diffusion de sa doctrine.

Le madhhab d'AS-Shafii est toujours répandu en Égypte, Érythrée, Indonésie, Thaïlande, et en Inde.



9. Omar Makram


Omar Makram était un leader politique égyptien au moment de l'invasion française de Napoléon en 1798, ainsi qu'au moment des troubles politiques ultérieurs. Il est né en 1750 à Assiout, et a étudié à l'Université Al-Azhar.

Après le départ des Français, en 1801, le contrôle de l'Egypte a été restauré à l'Empire ottoman. Ce contrôle a été contesté par les anciennes élites mamelouks, les arabes égyptiens, et les Ottomans.

Makram s'est allié avec Muhammad Ali, le commandant des troupes albanaises turcs au sein de l'armée nvoyée par l'Empire ottoman pour rétablir le contrôle.

En mai 1805, les Égyptiens dirigé par Makram ont forcé les Ottomans à remplacer le Wali Ahmad Khurshid Pasha par Mohammad Ali.

Makram découvrit bientôt que Muhammad Ali veut gouverner l'Egypte lui-même. Mohammad Ali a exilé Makram à Damiette le 9 Août 1809, où il est resté pendant quatre ans. Il s'est ensuite déplacé à Tanta, où il mourut en 1822.



10. Le roi Farouk



Farouk, ou Farouk Ier, roi d'Égypte et du Soudan est né le 11 février 1920 et mort le 18 mars 1965 . C'est l'avant-dernier roi d'Égypte.

Il fut éduqué à l'Académie militaire royale de Woolwich, au Royaume-Uni pour diriger la monarchie égyptienne dominée par les Britanniques. Son règne se situe entre 1936 et 1952.

Farouk était très pieux. Il devait contrer le parti laïc et libéral du Wafd et s’appuyer sur les Frères musulmans et le parti Jeune Égypte, toujours sous controle britanique.

Farouk était aussi riche. Il possédait des milliers d'hectares de terres, des douzaines de palais et des centaines de voitures.

Contrairement à certains rois tortionnaires et assassins, Farouk était bon. Il a abdiqué pour préserver la moindre goutte de sang des égyptiens.

L'économie sous Farouk se portait bien. En 1939, le taux de change du dollar américain ne dépassait guerre 0.2 livres. Ce qui signifie qu'avec une livre on peut acheter 5 $ . En 1949, ce taux était d'environ 0.25 livres.
Mais alors du début des années cinquante à 1967, le taux de change du dollar a marqué un grand pas contre la livre, qui est passé de 0.25 à 0.38, soit une hausse d'environ 52%.
Le taux de chomage était d'environ 2%. Le Caire était parmis les villes les plus belles du monde. Les taxis au caire étaient des cadillacs américaines. Les italiens et les grecs venaient travailler au Caire comme coiffeurs et garçons de café. C'était plutôt l'Égypte qui accordait des prêts d'argent, ou plutôt des crédits non remboursables à l'Angleterre.

L'Égypte est un pays riche par le Nil et ses terres fertiles, par sa civilisation pharoniènne de plus de sept milles ans, par le canal de Suez, lieu et raccourci géographique incontournable, et par ses personnes fortes comme Oum Kalthoum.

L'occupation militaire britannique et la défaite égyptienne lors de la guerre israélo-arabe de 1948, amenèrent un coup d'État militaire et le 23 juillet 1952.

En faveur de son fils nouveau-né, âgé de seulement 6 mois, Fouad II, le roi Farouk fut contraint à abdiquer le 26 juillet 1952 par le conseil révolutionnaire emmené par Gamal Abdel Nasser et Mohammed Naguib.

Après une période de régence ou de transition d'un an , le 18 juin 1953, Naguib déclare la fin de la monarchie égyptienne et soudanaise et proclame l'établissement de la République dont il devint le premier président tout en conservant son poste de Premier ministre. Gamal Abdel Nasser etait son premier ministre adjoint.

Gamal Abdel Nasser accuse Mohammed Naguib d'être trop proche des frères musulmans. Mohammed Naguib est alors démis de sa fonction en novembre 1954.

Gamal Abdel Nasser gouverne alors seul. En 1956 un référendum permit l'adoption d'une nouvelle constitution et l'accession de Nasser à la présidence, qu'il a réussi à garder jusqu'en 1970.



11. Salah Ed-Dine Al-Ayyoubi


Saladin ou Ed-Dine Al-Ayyoubi est né à Tikrit, en Irak en 1138 et mort à Damas, en Syrie en 1193.

Issu d'une famille kurde, Saladin est le fils d'Ayyoub, gouverneur de Tikrit. Au décès d'Ayyoub en 1164, son frère Shirkûh est missionné pour soutenir le vizir d'Égypte, Shâwar, en guerre avec le calife fatimide.

Saladin accompagne son oncle Shirkûh dans cette campagne. En 1169, les troupes de Shirkûh assassinent Shâwar. Shirkûh est nommé à sa place par le calife fatimide, mais il meurt quelques mois plus tard. Saladin lui succède. Ainsi vizir d'Égypte, il assoit son pouvoir en installant sur ses terres la plupart des membres de sa famille.

Il élimine en 1171 le calife fatimide, régnant en seul maître sur l'Égypte. Il étend son territoire à la Syrie en 1174. En 1180, il règne sur un empire qui s'étend de la Syrie et l'Irak du Nord, à la Libye et l'ouest de la péninsule arabique.

Salah Ad-dine est nomé sultan de la dynastie ayyoubide, il s'impose comme unificateur des musulmans, et entreprend un projet fédérateur : le djihad (contre-croisade musulmane) contre les Francs installés en Palestine depuis la croisade de 1099. Après la victoire de Hattîn, en 1187, Saladin récupère Jérusalem, au nom de l'islam, certes, mais également pour des raisons stratégiques, son royaume retrouvant ainsi une unité.

Après son décès à Damas en 1193, son frère Mélik el-Adil lui succède à la tête de l'empire.



12. Une autre reine d'Égypte : La reine Nazli


1. Soliman Pacha


Soliman Pacha, dit Soliman al-Fransawi Pacha, est à l'origine Joseph Seve, un officier français né à Lyon en 1788 et mort au Caire en 1860.

En 1799, à l'âge de 10 ans, il est engagé dans l'armée de Bonaparte.

Il débarqua en Égypte en juillet 1819 et se présenta à Muhammad Ali Pacha qui l'emploi comme ingénieur de recherche de mines de charbon, en Haute-Egypte.

En 1821, il se convertit à l'Islam il se fit nommé Sulayman Agha. Il s'illustre à la bataille de Konya, la première guerre égypto-ottomane qui a lieu le 21 décembre 1832 à Konya dans l'actuelle Turquie, entre l'Empire ottoman, du sultan Mahmoud II, et l'Égypte, de Mohammed Ali. La bataille fut remportée par l'Égypte.

En 1833, durant l'expédition de l'armée égyptienne en Syrie, il fut élevé à la dignité de Pacha.

Il se marie avec Myriam Hanem, d'origine grecque, dite Setti Maria qui lui donne quatre enfants, entre autre, Hazle née en 1833; dont a petite-fille deviendra la reine Nazli, la mère du roi Farouk.



2. Ahmed Hassanein pacha



Ahmed Hassanein était un diplomate égyptien pendant le règne du roi Fouad et de son fils Farouk.

Ahmed Hassanein Pacha était aussi escrimeur, photographe, écrivain, explorateur, et surtout tuteur du roi Farouk.

De 1925 à 1936, il est conseiller du roi Fouad Ier, qui le nomme tuteur de son fils Farouk. Il était l'homme le plus influent en Égypte depuis la mort du roi Fouad . Il est décédé en 1946 dans un accident de voiture.



3. La reine Nazli Sabri


Nazli Sabri est née en 1894 et décédée en 1978. C'est la seconde épouse du roi Fouad Ier, elle est reine d'Égypte de 1919 en 1936.

Elle était la fille d'Abdul Rahim Pacha Sabri, ministre de l'Agriculture et gouverneur du Caire, et de Tawfika Khanum Sharif. Arrière petite-fille de Soliman Pacha.

Après la mort du roi Fouad en 1936, son fils Farouk étant monté sur le trône, elle prit le titre de reine-mère d'Égypte.

Son frère, Sherif Sabri Pasha, fut membre du Conseil de régence qui gouverna l'Égypte durant la minorité de Farouk.


La reine-mère se démarqua singulièrement par la suite, vivant une vie de veuve libre, fortunée et indépendante.

Nazli se permit plusieurs relations romantiques, principalement son mariage avec le chef de cabinet de son fils le roi Farouk , Ahmad Hassanein pacha; ce qui causa de vives tensions entre elle et son fils.

Nazli a amassé l'argent dans la plus stricte confidentialité, et a été autorisé par son fils le roi Farouk à se rendre en France sous prétexte d'un traitement de la maladie rénale. En 1946, elle est allé d'abord en Suisse, puis reste en France pour ce traitement pendant plusieurs semaines, mais son état ne s'est pas amélioré.


Elle quitte la France pour s'installer aux États-Unis avec ses deux filles Fayka et Fatheyya et tous ceux qui étaient avec elle en France, y compris un petit employé nommé Riad Ghali de religion Chrétienne.

La Princesse Fatheyya s'est mariée avec un copte Riad Ghali et change de nom sous Mary Elisabeth et se converti au christianisme elle et sa mère Nazli. De ce fait, le roi Farouk a rendu une décision de refuser le titre de «Reine Mère» à Nazli.

La reine Nazli a acheté deux maisons, une à Beverly Hills, dans l'état de Californie, et l'autre à Hawaii. Elle donne à Riad Ghali la pleine autorisation de gérer ses biens, mais ce dernier, dans des mauvais investissements, perd tout l'argent de Nazli et celui de sa fille et accumule une dette, le forçant à déclarer faillite en 1974.


Nazli a habité alors un modeste appartement dans un quartier pauvre, nommé «West Wood» dans la ville de Los Angeles. La princesse Fatheyya a obtenu un jugement de divorce de Riad Ghali après leur séparation en 1965.

En 1976, Riad Ghali tue la princesse Fatheyya en tirant sur elle plusieurs balles, puis tente de se suicider.

Depuis la mort de sa fille, jusqu'à sa mort le 29 mai 1978, Nazli a vécu puis meurt aux Etats-Unis. Sa cérémonie d'enterrement a eu lieu dans une église à Los Angeles, en Californie.



13. Moustapha el-Nahhas Pacha


1. Le parti Wafd


En 1914, les Britanniques qui occupent militairement l'Égypte depuis 1882, y instaure un protectorat.

En arabe Wafd, signifie délégation. Le parti wafd égyptien est né d'une délégation nationaliste créée et formée en novembre 1918 par le nationaliste et homme politique égyptien Saad Zaghloul (1860 - 1927), après la Première Guerre mondiale. Son but était d'aller négocier l'indépendance de l'Égypte à Versailles, en France. Dans cette conférence, les puissances européennes négocient les accords de paix et décident sur l'avenir des anciennes provinces ottomanes.

En mars 1919, Saad Zaghloul et les principales personnalités de la délégation sont arrêtés et exilés à Malte. La colère du peuple égyptien est alors immédiate. D’importantes manifestations populaires éclatent dans l’ensemble du pays et s’attaquent à des symboles britanniques. Elles sont violemment réprimées par le général britannique Allenby et font des milliers de morts.

En juin 1920, des négociations débutent finalement à Londres entre le Wafd et le gouvernement britannique. Mais Zaghloul ne se satisfait pas des propositions anglaises et les négociations sont finalement rompues en novembre de la même année. En décembre 1921, Zaghloul est de nouveau arrêté et exilé. Le 21 février 1922, devant la pression populaire, le gouvernement anglais se dit finalement prêt à renoncer au protectorat sur l'Égypte et Fouad, pacha d'Égypte de 1917 à 1922 devient roi d’Egypte, sous le nom de Fouad Ier.

Le wafd est un parti laïc et libéral. Pour les premières élections législatives de janvier 1924, il marque une victoire écrasante et obtient 195 des 214 sièges à la chambre. Le Wafd mobilise aussi autour de lui un électorat rural et la classe moyenne urbaine.

Mais les succès électoraux du parti gênent le roi Fouad 1er qui dissout le gouvernement Wafd à plusieurs reprises et n’hésite pas à ignorer la constitution et à gouverner par décrets. Le Wafd reste malgré tout un acteur essentiel de la vie politique égyptienne.

Après la mort en 1927 de son chef historique Zaghloul, Nahhas Pacha reprend alors la direction du parti. Il forme un nouveau gouvernement le 1er janvier 1930.

Les Britanniques tirent profit de la concurrence entre le Wafd et la monarchie. Après de nouvelles négociations sans succès, Ils laissent le roi dissoudre le gouvernement du Wafd et le pouvoir revient à Ismaïl Sidqi qui, avec le roi, rédige et promulgue une nouvelle constitution qui renforce les pouvoirs du gouvernement et de la monarchie.

Le roi Fouad décède quelques mois plus tard, en avril 1936. C’est donc son fils Farouk, âgé de 16 ans, qui lui succède sur le trône. En mai, le Wafd gagne une nouvelle fois les élections législatives. Nahhas Pacha entame alors les négociations avec Londres et un traité est signé le 26 août. L’Egypte obtient son indépendance et entre, un an plus tard, à la Société des Nations. L’armée britannique continue cependant à être dans la zone du canal de Suez pour une durée de vingt ans et peut utiliser l’ensemble des voies de communications, ports et aéroports égyptiens en cas de guerre.

Farouk tente à son tour d’écarter le Wafd du pouvoir. Il essaye notamment de mettre en avant le caractère religieux de la monarchie égyptienne et gagne en popularité. Le Wafd est alors soumis à la critique et est accusé de corruption et de mollesse face aux Britanniques, encore très présents en Egypte. Le parti doit aussi faire face à ses divisions intérieures. Il est battu lors des élections de 1938 par les libéraux-constitutionnels.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le désaccord entre le gouvernement et le roi s'accentue. Le roi entretient des relations avec l’Allemagne et le régime de Vichy, tandis que le gouvernement se montre plus favorable aux Britanniques.

La grande Bretagne impose le retour du Wafd mais leur appui détériore fortement l'image du parti. Le mécontentement se fait notamment fortement ressentir dans les milieux militaires et le roi renvoie le Wafd en octobre 1944.

Les tensions s'intensifient après la défaite arabe de 1948-1949 face à Israël qui nuit fortement à l’image de la monarchie et des partis qui la soutiennent. Le Wafd apparait alors comme l’ultime recours politique et gagne les élections de 1950.

La situation continue néanmoins à se détériorer, les manifestations antibritanniques se multipliant et les symboles de la présence anglaise étant la cible d'attaques. En janvier 1952, le gouvernement wafdiste déclare la loi martiale et réprime les manifestations. Farouk suspend alors le Parlement.

En juillet, les Officiers Libres prennent le pouvoir par un coup d’Etat et écartent définitivement la monarchie. Gamal Abdel Nasser met en place un parti unique et dissout un an plus tard le Wafd. Le parti renait finalement en 1978 sous la présidence de Sadate et prend le nom de néo-Wafd.



2. Moustapha el-Nahhas Pacha


Moustapha el-Nahhas Pacha ou Mustafa Nahas (1879 - 1965) est un politicien égyptien. Il occupa cinq fois la place de premier ministre pendant l'époque royale égyptienne.

En 1900, el-Nahhas obient une licence en droit . Il a travaille dans le cabinet juridique de Mohammad Farid et ouvre après son propre cabinet à Mansoura. En 1904, il devient juge à la Cour nationale de Tanta. Il en est exclu en 1919 quand il rejoint le Wafd. Il est exilé avec Saad Zaghloul aux Seychelles de 1921 à 1923.

À la mort de Saad Zaghloul en août 1927, il dirige le parti Wafd. Il exerce les fonctions de Premier ministre d'Egypte en 1928, 1930, entre 1936 et 1937, à partir de 1942 jusqu'en 1944, et enfin entre 1950 et 1952.

Après la révolution égyptienne de 1952, le parti Wafd a été dissous. Lui et son épouse ont été emprisonnés de 1953 à 1954.



14. Ahmad Ibnou Touloun


Abou al-Abbas Al-Mamoun Abdou-Allah était le calife abbaside. C'est le fils de Haroun ar-Rachid. Il est né en 786 à Bagdad et mort à Tarse en 833, à l'âge de quarante-sept ans. Il pratiquait le mutazilisme. Il a régné de 813 à 833.

Le gouverneur de Boukhara envoya au calife Al-Mamoun un esclave turc prénommé Touloun. Ce dernier est resté au service de la cour abbasside jusqu’à ce qu'il fût promu au rang de prince.

Son fils Ahmad, se tourna vers les études. Il a appris le Coran, la jurisprudence et le hadith. Il sera alors reconnu sous le nom d' Ahmed Ibnou Touloun.

En 868, le calife abbasside Al-Mutazz a nommé Ahmad ben Touloun, alors à Samarra, au poste lieutenant du gouverneur de l'Égypte. Sa mission est de rétablir l'ordre en Égypte. Il y organise sa propre armée composée de mercenaires et prend son autonomie, mais pas l'indépendence.

Al-Mutazz a régné de 866 à 869. Il fut assassiné dans son bain en 869. Son cousin Al-Muhtadi lui a succédé qui a régné de 869 à 870, lui aussi mort assassiné. Ensuite vient le calife Al-Mutamid qui à régné de 870 à 892.

Al-Mutadhid succède à Al-Mutamid et règne de 892 à 902. Al-Muktafi succède à Al-Mutadhid et règne de 902 à 908.


En 870, Ahmad Ibnu Touloun a fondé au nord de Fostat sa propre cité, dont subsiste encore aujourd’hui la mosquée portant son nom.

Vers 877, les Byzantins, tiraient avantage des troubles intérieurs dans le califat abbasside, faisaient des incursions en Anatolie. Tarse et sa forteresse sont tombés aux mains des Byzantins. l' Anatolie désigne la partie asiatique de la Turquie qui représente les 97% du territoire du pays.

Compte tenu de cette situation, Ahmad Ibn Touloun décide d'aller en Syrie combattre les Byzantins. Le calife Al-Mutamid a accepté.


Aussitôt, Ahmad ben Touloun, a confié les affaires intérieures de l’Égypte à son fils Khumârawayh. Il a commencé par reprendre Damas et Antioche et s’avance vers Tarse. Il y fut durement reçu et fut contraint de retourner en Syrie où il a maintenu sa position et a continué vers l’est prenant Harran.

Il se dirigait alors vers Mossoul. Son fils Khumârawayh avait quitté Fostat et s'était dirigé vers la Cyrénaïque pour créer son propre royaume. Il a été battu par les Aghlabides en 881. Repris par les armées de son père et emmené à Fustat, il fut châtié par le calife lui-même de cent coups de fouet.

Ibn Touloun est mort en 884 sous le règne du calife Al-Mutamid. Son fils Khoumarawiya est assassiné à Damas en 896 sous le règne du calife Al-Mutadhi , et ses successeurs ne peuvent maintenir l'autonomie de l’Égypte.

Et en 905, l’armée du calife abbasside Al-Muktafi écrase les forces toulounides et s’empare de Fostat. L'Égypte , après 37 ans de dynastie toulounide, redevient une simple province de l’Empire abbasside.

Ibn Touloun a construit au Caire de nombreux palais et mosquées. La mosquée Ibn Touloun, située au Caire islamique, est la plus ancienne mosquée du Caire encore existante, et une des plus grandes en superficie, l'ensemble couvre 2.5 ha.








  


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