Mathématiques 45
Mathématiques
Égyptiennes
© The scientific sentence. 2010
|
Chimie 2
Le papyrus Ebers
La pharmacopée egyptiènne
Le papyrus Ebers
Le papyrus Ebers est l'un des plus anciens traités médicaux connus. La date
de sa parution varie selon les égyptologues. Il aurait été rédigé au 15e siècle, pendant le règne d'Amenhotep Ier ou d'Amenhotep III au 14e siècle ou xve siècle avant notre ère.
La pharmacopée égyptienne de l'époque faisait appel à plus de 700 substances, tirées pour la plupart du règne végétal : safran, myrrhe, aloès, feuilles de ricin, lotus bleu, extrait de lys, suc du pavot somnifère, huile de baumier, résine, encens, jusquiame, chanvre, etc. Parmi les autres substances citées, on trouve aussi « de la poussière de statue, des carapaces de scarabée, des queues de souris, du poil de chat, des yeux de porc, des orteils de chien, du lait mammaire, de la semence humaine, des yeux d’anguille et des entrailles d'oie », etc.
Ce papyrus est l'un des plus longs documents écrits retrouvés de l'Égypte antique .
C'est un rouleau de 110 pages qui mesure plus de vingt mètres de long sur trente centimètres de large. Il contient 877 paragraphes qui décrivent de nombreuses maladies dans plusieurs branches de la médecine telle que l'ophtalmologie, la gastro-entérologie, la gynécologie..., ainsi que les prescriptions correspondantes.
Le papyrus Ebers est écrit en égyptien hiératique et représente la plus volumineuse compilation de connaissances médicales de cette époque connues à ce jour.
Il contient plus de 700 formules magiques et remèdes. Il contient d'innombrables incantations ayant pour but de détourner les démons qui causent les maladies, mais il démontre aussi une longue tradition de connaissances empiriques et d'observations.
Le papyrus Ebers représente un des premiers documents humains faisant référence au cancer.
Il contient un « traité sur le cœur ». Il y est noté que le cœur est le centre d'irrigation du sang, avec des vaisseaux attachés à tous les membres du corps.
Les désordres mentaux sont détaillés dans un chapitre du papyrus appelé le « livre des cœurs ». Des pathologies telles que la dépression et la démence y sont décrites. Ces descriptions suggèrent que les Égyptiens ne faisaient pas de distinction de principe entre les maladies mentales et les maladies physiques.
Le papyrus contient aussi des chapitres sur la contraception, le diagnostic de grossesse, et d'autres sujets de gynécologie, de troubles intestinaux, de parasites, de problèmes oculaires, de peau et de dentition, ainsi que des traitements chirurgicaux pour les abcès et les tumeurs, les fractures osseuses et les brûlures.
Voici des exemples de remèdes issus du papyrus Ebers :
Asthme : une mixture d'herbes chauffée sur une brique de sorte que le patient puisse en respirer les vapeurs.
Ventre : pour les troubles gastriques : du lait de vache, des grains et du miel, réduit en purée, tamisé et cuit, puis pris en quatre portions.
Intestins : pour l'évacuation des intestins, mélilot, dattes, l'ensemble réduit en huile, puis oint sur les parties malades.
Le papyrus Ebers a été découvert par Edwin Smith (1822-1906,
un marchand et collectionneur américain) à Louxor en 1862.
Il fut acheté ensuite par l'égyptologue allemand Georg Moritz Ebers, à qui il
doit son nom et sa traduction.
Il est aujourd'hui conservé à la bibliothèque universitaire de Leipzig en
Allemagne.
|
|