L'Égypte
Oum Kalthoum

Oum Kalthoum

Oum Kalthoum , de son nom complet Oum Kalthoum Ibrahim al-Baltagui, est une chanteuse et actrice égyptienne, né au village de Tumaye Az-Zahayira relatif à la province Sinbillawain au delta du nil, approximativement le 30 décembre 1898 et meurt le 3 février 1975 au Caire.

OUm Kalthom est surnomée « Astre d'Orient». En 2016, 40 ans après sa mort, elle est toujours considérée, la plus grande chanteuse du monde arabe.

Le respect d'Oum Kalthoum lui confère le titre de As-Site, ça veut dire la grande dame. Elle a donné l'exemple de conduite pour toutes les femmes : La femme, de style modèle, qui fait preuve de son patriotisme.

Oum Kalthoum est née dans une famille pauvre de trois enfants. Sa sqoeur aînée Sayyida est alors âgée de dix ans et son frère Khalid d'un an. Sa mère, Fatma al-Maliji, est femme au foyer. Son père, al-Shaykh Ibrahiim al-Sayyid al-Baltaji, est imam. Afin d'augmenter les revenus de la famille, il interprète régulièrement des chants religieux (nashides) lors de mariages ou de diverses cérémonies dans son village et aux alentours.


C'est en écoutant son père enseigner le chant à son frère aîné Khalid qu'Oum Kalthoum a appri à chanter certaines chansons par cœur. Lorsque son père se rendit compte de la puissance de sa voix, il lui demanda de se joindre aux leçons des nashides, habillée en garçon.

Très jeune, la petite fille montra des talents de chanteuse exceptionnels. À moins de dix ans, son père, l'emmeneait habillée en garçon, toujours habillée en garçon, pour chanter durant les Mawlid et d'autres fêtes religieuses.

Oum Kalthoum a acquis sa technique de chant durant son enfance lorsqu'elle récitait des versets du Coran, ce qui lui a permis de développer sa voix car ces récitations requièrent une sensibilité musicale de l'oreille et des techniques proches des méthodes utilisées pour entraîner les chanteurs.

À seize ans, elle invite chez elle Cheikh Zakaria Ahmad, un chanteur et joueur de luth,très célèbre qui étaient venu passer le mois de ramadan dans le village de Toumaye Az-zahayra.
Avec son père et avec Cheikh Zakaria Ahmad, et un autre ami Isamel, ils ont chanté « Alkalbou mahkamatoune»,. Cheikh Zakaria Ahmad fut étonné par sa voix et l'invita avec sa famille à aller au caire.

La même année, elle invite aussi chez elle dans son village, Cheikh Abou El Ila Mohamed, un chanteur très célèbre. Elle était le chercher à la station du train de Sinbilawin. Elle lui a montré qu'elle avait apris plusieurs de ses chançons. Très vite en chantant ensemble « wa hakkiqua anta_l_mouna wa_t_talab », Abou El Ila a remarqué qu'elle avait un song extraordinaire. Il viendra la chercher avec sa famille dans 9 ans, en 1923 pour aller résider et ravailler définitivement au caire.

Cheikh Abou El Ila Mohamed, fit faire à Oum Kalthoum deux connaissances très importantes. Celle d'Ahmed Rami tout d'abord, un poète qui lui écrira 137 chansons et l'initiera à la littérature française, qu'il a étudiée à la Sorbonne, puis celle du musicien compositeur Mohamed El Qasabji.

En 1932, déjà très celèbre, elle entame sa première tournée orientale : Damas, Bagdad, Beyrouth, Tripoli, Tunis, etc. Cette célébrité lui permet également, en 1948, de rencontrer Nasser, qui ne cache rien de son admiration.

Oum Kalthoum a fait aussi du cinéma, après avoir beaucoup hésité. (Weddad, 1936 ; Le chant de l'espoir, 1937 ; Dananir, 1940 ; Aïda, 1942 ; Sallama, 1945 et Fatma, 1947) mais délaisse assez vite le septième art et revient à la chanson.

Oum Kalthoum a chanté la religion, l'amour et la nation égyptienne. Ell a fait preuve de patriotisme et l'a montré au président Nasser et à la nation égyptienne. Peu après la guerre de 1967 avec Israël, elle multiplie les concerts nationaux et internationaux. En France, son récital a eu lieu à l'Olympia en novembre 1967. Le président Charles de Gaulle lui envoie un télégramme de félicitations: « Vous avez touché mon coeur et le coeur de tous les Français». Oum Kalthoum reverse les bénéfices de ses concerts à l'armée égyptienne.

Malgré les rivalités, surtout la jalousie dérangeante de Mounira Elmahdia, la sultana du chant, Oum Kalthoum devient La diva, la cantatrice du peuple. Elle est rentrée dans le coeur des égyptiens et des arabes.

Oum Kalthoum est généreuse. Elle s'investissait dans des œuvres caritatives en faveur des plus déshérités. Revendiquant ses propres origines fellah (paysannes), elle a toujours vécu sans ostentation, souhaitant rester proche de la majorité de ses compatriotes.

Oum Kalthoum , l'idole, donne l'exemple pour la femme arabe et musulmane. Elle n'a jamais caché ses origines paysannes ni ses ferventes opinions nationalistes et religieuses. Elle était surtout toujours belle, grande, et respectueuse . C'est la «Dame» pour Charles de Gaulle; c'est «La Voix Incomparable » pour Maria Callas. C'est un mythique pour ceux qui l'écoutent. Elle est populaire même en Israël. Ses disques se vendent encore à des millions d'exemplaires par an. Elle est immortelle.


À partir de 1967, Oum Kalthoum souffre de néphrite aiguë. En janvier 1973, elle donne son dernier concert au Palais du Nil et les examens qu'elle subit à Londres révèlent qu'elle est inopérable.

Oum Kalthoum meurt le 3 février 1975 à l'aube. Ses funérailles se déroulent le 5 février 1975 à la mosquée Omar Makram du Caire où sont célébrés les plus grands musulmans. Un cortège d'environ deux km avec environ cinq millions de personnes s'est formé. Les Cairotes se sont emparés du cercueil et l'ont promené pendant trois heures dans les rues du Caire avant de le conduire à la mosquée al-Sayyid Husayn, une des favorites d'Oum Kalthoum. Là, le cheïkh de la mosquée a répété les prières funéraires et a prié les porteurs d'amener le cercueil à sa tombe, arguant qu'Oum Kalthoum était une femme pieuse et qu'elle aurait voulu être enterrée rapidement comme le recommande la religion musulmane. Elle a été enterrée auprès de ses parents et de son frère, au Caire.